Les flammes renaissent de leurs cendres, il en est de même pour les bidonvilles dans la wilaya d'Oran dans l'absence d'un contrôle rigoureux des responsables de la cité malgré les recommandations du wali pour ce chapitre. En fait, en passant par le 3ème boulevard périphérique à quelques mètres du pont El Bahia, on ne peut pas rater l'image de misère qu'offre le bidonville Cheklaoua pourtant rasé il y a quelques années. Non seulement ce bidonville s'est reconstitué mais il se trouve en extension continue et, dans peu de temps, il longera le troisième boulevard périphérique. L'autre bidonville en cours de résurrection est celui de la route du port, les premières maisons de fortune sont érigées et d'autres suivront si l'on continue à faire les aveugles. Sur la route de la corniche supérieure, dans la zone appelée «Coca», le bidonville est également en extension, les cabanes rasées par les services de la daïra ont repoussé comme des champignons ou des herbes sauvages que l'on n'arrive pas à éradiquer. Il en est de même à Aïn El Beida, le bidonville le virage s'est surpeuplé, également à Sid Chami où «Dubai», le bidonville que l'on percevait de loin à l'entrée du chef-lieu de commune vous souhaite actuellement la bienvenue puisque c'est la première image qu'offre cette commune à ses visiteurs. En fait, la prolifération des bidonvilles n'est pas fortuite, les nouvelles étant que les logements sociaux dont dispose la commune seront distribués avant le mois de ramadan. Cette nouvelle se trouve être une opportunité pour la mafia des bidonvilles, ceux qui vendent les cabanes à 10 millions de cts et plus, promettant aux nouveaux débarqués qu'ils seront relogés par l'Etat lors de la prochaine opération de relogement, puisque les décideurs se trouveront devant le fait accompli, une population mal logée à prendre en charge.