La question relative à «la délimitation du territoire de compétences » a fait l'objet dernièrement, d'une réunion de travail, entre les responsables des communes d'Oran et d'Es-Senia. Un sujet qui a déjà posé moult problèmes aux deux communes, en donnant lieu à des situations souvent saugrenues. Face à un problème donné, soit on se renvoie mutuellement la balle, soit on veut agir des deux côtés. Dans les deux cas, la prise en charge du problème en question est toujours loin de satisfaire les aspirations. Le lieu-dit «douar Cheklaoua » situé sur une zone tampon entre les deux communes, et les problèmes qu'il engendre depuis sa création, pour les deux collectivités localités, reste à ce titre, une manifestation physique et bien visible de ce cafouillage dans les prérogatives des deux APC. Car, en fait, le bidonville de douar Cheklaoua qui a «poussé» sur un terrain de 14 ha, est une propriété de la commune d'Oran, mais qui se trouve sur le territoire de compétence de celle d'Es-Senia. Cette situation, certes particulière, n'a rien d'exceptionnelle. Le cas de l'hippodrome «Antar Ibn Cheddad » à Es-Senia a toujours été la propriété de la commune d'Oran, même s'il se trouve sur le territoire de celle d'Es Senia. La réunion tenue le 25 janvier dernier, en présence du maire d'Es Senia, du directeur du secteur urbain Ibn Sina, de la commune d'Oran, M. Brizini Mohamed et du représentant du cadastre de la wilaya d'Oran, avait ainsi comme objectif d'en finir définitivement avec ce problème de compétence. Le fait que la commune d'Oran dispose d'un acte de propriété du terrain sur lequel se trouve douar Cheklaoua ne dispense, en aucune manière, la commune d'Es-Senia de gérer administrativement cette zone qui demeure une partie intégrante de son territoire de compétence, a-t-on, par ailleurs, indiqué. Pour rappel, le bidonville de douar Cheklaoua a fait lobjet de plusieurs opérations de démolition. Il y a quelques années, les habitants de ce bidonville avaient été relogés dans la commune de Gdyel. Il a été, ensuite, réinvesti par plusieurs dizaines d'habitants qui y ont érigé des baraques. Ces derniers ont été, néanmoins, évacués des lieux et leurs baraques rasées. En effet, le 8 décembre dernier, en présence d'un important dispositif sécuritaire mis en place afin d'éviter tout débordement, une opération de démolition a ciblé 36 baraques du bidonville de Cheklaoua. Le choix de ces espaces ferreux érigés par des familles, dont la provenance reste inconnue, n'a pas été fortuit, étant donné que l'APC d'Es-Senia avait, par le passé, tenté de mettre fin à l'expansion de ce favela. Le bidonville en question compte près de 200 baraques et celles qui ont été démolies sont celles se situant tout près de la voie ferrée. Les occupants ont été maintes fois mis en demeure pour évacuer les lieux, en raison des risques encourus et ce, en perspective de la mise sur rail du train Oran/Es-Senia/Arzew. Un recensement des familles occupant les lieux a été effectué par les responsables concernés. A l'origine, il y avait un centre de recasement qui s'est transformé en résidence définitive pour des familles sinistrées, alors qu'il n'était destiné à accueillir ces dernières que pour des périodes transitoires. Ceci étant, des dizaines, voire des centaines de taudis se sont greffés au centre et la prise en charge de centaines de familles, ayant à leur actif plusieurs générations, a été un problème pour les responsables.