«L'option au centre d'enfouissement technique(CET) pour se débarrasser des déchets ménagers et assimilés est un choix politique et non technique. C'est une perte énorme pour l'économie nationale», fustige le conférencier M. Benabdelli Khelloufi professeur en environnement à l'université de Mascara lors du séminaire international sur la gestion et la valorisation des déchets ménagers et assimilés organisé, hier, au sein du centre universitaire de Aïn Témouchent. Selon lui, cette stratégie de recours au CET a échoué à Ouled Fayet (Alger). Les pouvoirs publics voulaient se débarrasser coûte que coûte de la décharge sauvage d'Oued Smar. En principe, il fallait évaluer les résultats obtenus. Sur le plan économique, l'Algérie perdra des superficies de terre estimées à 250 hectares/an pour enfouir les 17 millions de m3 d'ordures. En parallèle, il a donné la solution qui consiste en première étape à créer des filières diverses selon la typologie des ordures : verre, bois, métaux, liquide, etc. Ces filières créeront des emplois et réduiront le rejet des déchets à 25% qui seront enfouis. Elles récupéreront ces déchets pour les recycler et économiser de la matière première et des terres. Le principe de valorisation a pour finalité la protection de la matière première donc économique, de l'environnement et la santé du citoyen. En seconde étape, la déchetterie et accompagnement des citoyens pour le tri des déchets à la source et les revendre à ces filières et en dernière étape l'enfouissement pour le reste des déchets soit 15% sachant que les 74% des déchets ménagers sont d'ordre organique. Au sujet des schémas directeurs préconisés dans plusieurs grandes, l'orateur a soutenu que ces derniers sont uniquement des découpages par secteur des grandes villes. «Pour attirer les investisseurs, il faut identifier et quantifier tous les déchets d'une ville», martèle M.Benabdelli. Ensuite, il faut procéder au compostage pour la fabrication des engrais pour l'agriculture.