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Le service civil «désarticule» le système de santé
Selon un rapport d'un comité du CNES
Publié dans El Watan le 08 - 06 - 2011

Le service civil, dans sa forme actuelle, transforme les spécialistes affectés en «simples consultants».
Ce constat est l'une des conclusions auxquelles a abouti le rapport, daté du mois d'octobre 2010, du comité ad hoc sur les stratégies de santé publique et la sécurité sanitaire nationale, sous l'égide du Conseil national économique et social (CNES). «Les audits et les évaluations quant au service civil existent donc d'ores et déjà. Et ils prouvent tous l'échec de cette politique, tant pour les malades que pour les médecins», arguent, en brandissant de larges extraits du document, les médecins résidents.
En réponse à la «désinformation et au dénigrement» dont font montre les membres du gouvernement, le Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra) a organisé, hier, une conférence de presse afin de débattre de leurs revendications, tout particulièrement de «la pomme de discorde», le service civil. «Nous ne sommes pas les seuls à constater et à déplorer l'échec de cette politique, comme il est souligné dans le rapport du comité ad hoc», réitère le Dr Yelles, délégué et porte-parole du Camra.
D'ailleurs, dans le document en question, le tableau dressé par le groupe d'experts n'est pas des plus reluisants. «Faut-il le maintenir en l'état, ce qui contribue à désarticuler le système de santé et à organiser la discontinuité des soins ?» s'interroge-t-on dans le rapport. Ainsi, l'affectation bureaucratique de spécialistes dans des hôpitaux dépourvus de plateaux techniques, ou ne disposant pas de logements, «a souvent transformé ces ‘'spécialistes'', ainsi affectés, en simples consultants, travaillant deux ou trois jours par semaine, tout en étant rémunérés à temps plein avec la complicité tacite des gestionnaires», est-il consigné dans le document. Plus grave, faute d'avoir préparé des structures d'accueil et de travail appropriées pour les personnels médicaux algériens, «l'Etat confie encore des activités de santé publique à des missions médicales étrangères (ce qui pouvait s'expliquer en 1962-1968 devant la pénurie de personnels médicaux, mais qui paraît difficilement admissible en 2010 dans le contexte de surabondance de personnels médicaux algériens diplômés)», s'alarme le comité. Ce qui a provoqué, et continue de provoquer une discontinuité dans la délivrance des soins dans les régions des Hauts-Plateaux et du Sud où les praticiens spécialistes sont astreints à ce service civil, limité dans le temps et ressenti comme une pénalité administrative imposée.
Des associations de malades appuient les résidents
Ce constat d'échec est largement partagé. Le Dr Mohamed Bekkat-Berkani, président de l'Ordre national des médecins, est d'ailleurs venu apporter son soutien aux résidents. «Comment un gouvernement, qui a montré toute l'étendue de sa faillite, peut-il traiter avec tant de mépris et de violence ces médecins ?» s'indigne-t-il. «Les responsables hypothèquent l'élite de demain, et par là même, ils prennent en otage la santé publique», ajoute le Dr Bekkat-Berkani, qui appelle au dialogue, afin de «trouver des solutions à même de mettre un terme à ces 50 ans de politique sanitaire désastreuse, et ce, en concertation avec les principaux concernés». Et des solutions, la commission de la santé et des droits des malades ainsi que le réseau des associations de malades chroniques en ont. Leurs présidents respectifs, Abdelmadjid Si Bachir et Abdelhamid Boualag les ont exposées, hier, lors de la conférence de presse du Camra. «L'égalité dans l'accès aux soins, objectif de ce service civil, n'est que théorique, car la réalité du terrain est malheureusement tout autre», affirme M. Si Bachir. «Il ne suffit pas de dispatcher les médecins spécialistes aux quatre coins du pays pour résoudre la délicate équation de l'accès aux mêmes soins pour tous», ajoute quant à lui M. Boualag.


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