La wilaya d'Alger a interdit la tenue d'une conférence débat autour du thème de la corruption que comptait organiser vendredi 10 juin la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH), a appris jeudi elwatan.com. Selon un communiqué de la LADDH rendu public jeudi, les services de la Wilaya d'Alger ont refusé d'accorder les autorisations nécessaires pour l'organisation de cette rencontre, prévue initialement à l'hôtel Safir à Alger. "Encore une fois, le refus non justifié des autorités intervient la veille de la tenue de la conférence à laquelle devaient participer trois militants des droits de l'Homme venus du Maroc, de la Tunisie et de l'Egypte et qui avait comme titre : « corruption et dynamiques de changement dans le monde arabe »", précise ainsi le communiqué de la LADDH. Le prsident de la LADDH, Mostefa Bouchachi, n'omet pas de signaler également dans ce communiqué que cette interdiction "intervient dix jours après celle de la Wilaya d'El-Taref concernant la tenue d'une conférence à l'occasion de la journée de l'enfant" ! Pour maître Mostefa Bouchachi, cette interdiction reflète parfaitement "la volonté réelle du pouvoir à vouloir maintenir la société civile sous contrôle". En dénonçant énergiquement cette grave atteinte à la liberté, la LADDH ne manque pas aussi de souligner que "ces pratiques arbitraires sont à contre courant de la marche de l'histoire et celle vers le changement de la société algérienne". Pour rappel, la wilaya d'Alger a refusé d'autoriser par le passé plusieurs conférences et rencontres organisées par des syndicats autonomes et des organisations de défense des droits de l'homme. La dernière interdiction en date remonte au 25 novembre 2010 où les services de la wilaya d'Alger ont refusé d'autoriser un colloque sur les violences faites aux femmes, prévu à l'hôtel Es Safir d'Alger, et organisé par l'Association Algérienne pour la Planification Familiale.