La maison de la culture Nouar Boubakeur a abrité, ce jeudi, une journée scientifique et médicale, organisée par l'association Concorde des insuffisants rénaux, avec la collaboration des services d'hémodialyse et de néphrologie du CHU de Hussein Dey. Plusieurs spécialistes et professeurs ont pris part à ce rendez-vous médical, dont le professeur Haddoun de l'association diagnostic précoce de l'insuffisance rénale et la prise en charge des dialysés. Parmi les sujets présentés et débattus, retenons l'anémie du dialysé, les complications des abords vasculaires, les infections, l'H.T.A, et les troubles phosphocalciques. Il demeure que la préoccupation de l'heure est la transplantation rénale, laquelle reste l'unique moyen de faire retrouver au malade son autonomie et son indépendance. Ainsi son institutionnalisation est plus qu'espérée, aussi bien par le panel des spécialistes que par les malades et leurs familles. Cependant sa réussite dépend grandement des donneurs potentiels. En Algérie, le nombre des insuffisants rénaux augmente d'année en année. En 2006, ils n'étaient que de 7894. En 2008, ils sont passés à 13 000, pris en charge par quelque 235 centres d'hémodialyse, disséminés à travers les grands centres urbains. Dans la wilaya d'Oum El Bouaghi, le nombre de malades souffrant d'insuffisance rénale a aussi doublé en moins de cinq ans. L'on recense 200 cas, dont 80 sont au chef-lieu de wilaya, 50 à Aïn M'Lila, 30 à Aïn Beïda et le reste localisé à travers les autres communes. Durant l'année écoulée, 12 décès ont été enregistrés. Comme préconisé par les spécialistes réunis lors de cette deuxième journée, la seule voie de salut pour les dialysés reste la transplantation rénale, encore faut-il trouver un donneur disponible dans son entourage. C'est la seule solution qui existe pour mettre un terme au calvaire quotidien de ces malades.