L'Initiative nationale pour la dignité du journaliste (INDJ) a appelé, hier, à une journée de protestation le 21 de ce mois devant le siège du ministère de la Communication. Dans un communiqué rendu public hier, cette structure, qui regroupe des professionnels issus de plusieurs rédactions de médias publics et privés, a réagi énergiquement à la teneur d'un autre communiqué du ministère de la Communication, qui accusait implicitement les animateurs de l'initiative de se livrer à un travail de sape dans les discussions sur le règlement des problèmes des journalistes. L'INDJ a donc accueilli «avec beaucoup de circonspection et d'interrogation» ce communiqué, «truffé de contradictions et de procès d'intention», qui vise à discréditer le travail accompli par l'initiative, lit-on. Preuve en est, souligne le communiqué, que le ministère, «dont les déclarations ont été rapportées par les médias, a estimé qu'il a associé l'initiative aux discussions sur la grille des salaires des journalistes». Or, la réalité est que «nous n'y avons été admis qu'en qualité d'observateurs», lit-on encore. L'Initiative nationale pour la dignité du journaliste ne comprend pas non plus les insinuations du ministère sur de prétendues «manœuvres visant à semer la zizanie entre professionnels», alors que la rencontre s'est terminée «sans aucun incident». L'INDJ s'étonne en outre du «silence» du ministère sur les grandes questions qui agitent le monde des médias, notamment les assisses nationales de la société civile auxquelles la corporation est invitée. Les animateurs de l'initiative soulignent, par ailleurs, qu'ils demeurent attachés à «l'union de tous les journalistes et mobilisés pour la concrétisation de leurs revendications socioprofessionnelles». Vexés, les animateurs de l'initiative appellent à une journée de protestation le 21 juin devant le siège du ministère de la Communication, «pour exprimer notre refus de la méthode avec laquelle on veut traiter les problèmes des journalistes». L'initiative a également décidé de créer des «groupes de contact avec les rédactions pour élargir la mobilisation et attitrer l'attention des éditeurs».