Lors d'une visite qui l'a conduit, jeudi dernier, à divers chantiers, le wali a clairement affiché son mécontentement vis-à-vis des retards constatés dans la réalisation d'un grand nombre de projets importants. Il a mis en garde les entreprises réalisatrices contre tout autre retard dans la réception de ces ouvrages ayant, pour certains, largement dépassé les délais. La station de traitement et de pompage de Kissir, d'une capacité de 100 000 m3, a été la première concernée par cette sortie, dont le but était de mettre la pression sur les entreprises pour les amener à accélérer le rythme des travaux. Prévue pour être livrée à la fin de l'année en cours, cette infrastructure est destinée à doubler la capacité d'AEP de la ville de Jijel, mais face au retard accumulé, les prévisions portent à ne mettre à la disposition de cette ville, d'ici le mois de Ramadhan, que 20 000 à 25 000 m3 d'eau. La mise en garde a été claire, même, si le wali a fait savoir que le réseau AEP du chef-lieu de wilaya risque, s'il n'est pas rénové, de voler en éclat sous la pression d'eau. L'éclatement des conduites est devenu un phénomène courant à chaque mise en service d'un projet destiné à l'amélioration de l'AEP, ce qui nécessite une étude plus fiable pour limiter les déperditions constatées dans plusieurs villes de la wilaya. Pour El Aouana, l'AEP est assurée, depuis quelques mois, par une station monobloc à partir du barrage de Kissir. Une fois achevée, la station éponyme de traitement et de pompage prendra le relais pour assurer l'approvisionnement des habitants de cette ville balnéaire; à terme, elle servira à alimenter, plus à l'Est, l'autre commune côtière de Sidi Abdelaziz. Le secteur des travaux publics est lui aussi soumis à une forte pression à cause des retards accusés dans la livraison des projets en phase d'achèvement. Les responsables en charge de la réalisation des échangeurs de Kissir et de Lachaouet, dans les communes d'El Aouana et Taher, ont été sommés de mettre en service ces deux ouvrages à la fin de ce mois ou, tout au plus, au début de juillet. La route de contournement sud de Jijel, un projet conçu pour désengorger cette ville, et dont la livraison a déjà été différée, semble cette fois-ci connaître un certain rythme d'avancement des travaux. L'échéance de sa mise en service a été repoussée de quelques semaines pour être fixée à la fin de ce mois. Dans le secteur du transport, la wilaya enregistre d'importants projets destinés à la rénovation de l'aérogare Ferhat Abbas et à l'extension des ouvrages de protection du port de Djendjen. A 93% des travaux de sa modernisation, l'aéroport sera ouvert aux voyageurs au mois de novembre, selon les prévisions avancées. Contrairement aux chantiers confiés à nos compatriotes, celui, pris en charge par les Sud-Coréens, et qui concerne la protection de l'importante infrastructure portuaire de Djendjen, affiche un taux d'avancement de 49%, alors qu'il n'a été lancé qu'au mois de janvier dernier pour un délai de deux ans. Sa mise en service portera à 400 m la jetée principale du port et réduira sa passe d'entrée de 250 m, ce qui améliorera les conditions d'abri et réduira l'agitation à l'intérieur du bassin portuaire.