Les dégâts provoqués par les dernières pluies ont particulièrement touché l'agriculture. Il a suffi de dix minutes de pluie et de grêle pour que tout soit dévasté. «Du jamais vu !», disent les anciens, interloqués devant les trombes d'eau mêlée de grêle. Les paysans découvrent leurs arbres fruitiers (vignes, poiriers, noyers et surtout les cerisiers) saccagés. Les cerises, déjà mises à mal auparavant par les pluies ininterrompues, ont subi plus de dégâts engendrés par la grêle. Les rares fruits qui ne sont pas tombés, pendent piteusement, éclatés par la force des grêlons, dépassant la grosseur d'une bille. Certains arbres, comme à Ath Bouyoucef, ont perdu toutes leurs feuilles, arrachées par la grêle qui s'est accumulée sur les bas-côtés des routes, comme après le passage d'un chasse-neige. Les foins gorgés d'eau, ont fini par pourrir sur pied. Ceux qui ont eu la hardiesse de les faucher, avant les intempéries, n'ont pas eu le temps de les rentrer dans les granges. Moisis, ils ne peuvent être récupérés.