Des difficultés énormes foisonnent dans les écoles primaires de Tizi Ouzou. L'éloignement du personnel du lieu du travail est souvent à l'origine de nombreuses perturbations qui empêchent le fonctionnement normal d'une école. C'est la manière avec laquelle la direction de l'éducation procède aux affectations qu'il faudra revoir. Les problèmes deviennent plus complexes, lorsque c'est le directeur de l'établissement qui ne parvient pas à rejoindre son lieu de travail d'une façon régulière. A l'école des frères Hadj Mouhand, dans la daïra d'Ifferhounen, à plus de 50 km de Tizi Ouzou, la présence du directeur de l'établissement n'est pas quotidienne. « Le directeur vient trois fois par semaine en moyenne », avoue un enseignant. Les absences répétées du directeur ne font qu'aggraver la situation. Usure des tables et des tableaux, manque de matériel didactique et mauvais entretien de l'école sont entre autres les problèmes signalés. Le directeur de l'établissement, seul habilité à porter les revendications devant les responsables de l'APC, est souvent absent, car il habite à une soixantaine de kilomètres de son lieu de travail. Le cas de l'école d'Ifferhounen n'est pas unique à travers la wilaya de Tizi Ouzou. De nombreuses écoles évoluent dans des conditions similaires. A la direction de l'éducation de Tizi Ouzou, même si le bureau se chargeant de la gestion des écoles primaires n'a voulu souffler mot sur cette situation, des sources au sein de l'institution affirment que les perturbations de cette nature touchent beaucoup plus les écoles qui sont gérées par des directeurs stagiaires. « Les nouveaux directeurs sont affectés dans les écoles où le poste est disponible. Dans la plupart des cas, ces directeurs se retrouvent dans des établissements éloignés de leur lieu de résidence, chose qui les empêche d'accomplir leur travail d'une manière régulière », affirme-t-on. « La direction procède à des retenues sur salaire, et en cas de récidive, c'est le directeur qui sera dégradé à son rang initial (enseignant) », a-t-on expliqué avant de reconnaître que la DE a traité plusieurs cas de ce genre. Pour ce qui est des logements de fonction dont disposent généralement les écoles primaires et qui peuvent éventuellement abriter les nouveaux directeurs, il a été affirmé que « les logements sont toujours occupés par de nombreux retraités ».