Vingt ans de prison ferme est la lourde sentence prononcée, hier, par le magistrat près le tribunal de Annaba, à l'encontre de B. Adra, une ressortissante tunisienne. La semaine dernière, le représentant du ministère public a requis 15 ans de prison ferme à son encontre. A l'écoute du verdict, l'accusée, reconnue coupable, n'a pas résisté et a piqué une crise d'hystérie en pleine audience avant d'être escortée à l'hôpital Ibn Rochd. Agée de 45 ans, Adra a été arrêtée, il y a un mois, en possession d'une liasse de 20 000 DA en fausses coupures de 1000 DA. Les enquêtes menées par les éléments de la Brigade de recherches et d'investigation (BRI) ont permis de découvrir une double nationalité et identité de l'accusée. En effet, selon des sources judiciaires, cette femme s'est avérée à la fois algérienne et tunisienne avec deux identités différentes. Plus grave encore, sous l'identité algérienne elle avait écopé d'une peine 20 ans de réclusion criminelle par contumace pour trafic de drogue, prononcée à son encontre en 1999 par le tribunal de Annaba. A cette époque, la Gendarmerie nationale avait réussi à démanteler un important réseau international composé de 28 trafiquants de drogue et de véhicules de luxe, dont Adra était la patronne. Ils avaient alors récupéré un quintal de kif traité et 12 grosses cylindrées. C'est son acolyte, le dangereux dealer Miloud El Wahrani, qui purge actuellement une peine de 40 ans de prison ferme, qui l'avait dénoncée. Quant à l'affaire des faux billets, elle est toujours en instruction judiciaire.