La chambre correctionnelle près la cour d'Alger a confirmé, hier en fin d'après-midi, les peines prononcées par le tribunal de première instance de Sidi-M'hamed à l'encontre des accusés dans l'affaire des vaccins périmés importés par l'Institut Pasteur allant d'une année de prison avec sursis à dix ans de prison ferme. Ainsi après deux semaines de délibérations, le magistrat Omar Belkharchi a rendu hier son verdict dans le procès en appel de l'affaire des vaccins importés périmés par l'Institut Pasteur en confirmant les premières peines prononcées par le tribunal de Sidi-M'hamed en novembre dernier. L'ex-DG de l'Institut Pasteur a été condamné, hier, par contumace, à 10 ans de prison ferme, assortie d'une amende de 10 millions de dinars, l'ex-conseiller du P-DG et le représentant du laboratoire indien (Serum Institute of India), ont écopé de 6 ans de prison ferme. Dix accusés, dont l'ancien directeur général de l'Institut, étaient poursuivis dans cette affaire pour “conclusion de marchés en violation de la législation, obtention de privilèges illégitimes et mauvaise gestion ayant entraîné la dilapidation de deniers publics”. La directrice commerciale, Nadia T., a été condamnée, pour sa part, à 4 ans de prison avec sursis. L'accusée B. Djamila a été condamnée à 2 ans de prison avec sursis et A. Ahmed a écopé d'une année de prison avec sursis, alors que deux autres accusés ont bénéficié de la relaxe. D. Hamid, le directeur général adjoint à la direction commerciale, et qui est toujours en poste, a été condamné à 2 ans de prison avec sursis. Le représentant du ministère public avait requis des peines allant de 8 ans à 1 année à l'encontre des cadres de l'Institut Pasteur. Le verdict prononcé a suscité une scène de douleur au sein de la famille de Omani, le seul détenu condamné à 6 ans de prison ferme, sa femme s'est évanouie alors que ses proches ont contesté ce verdict par des cris de “honte à la justice”, “les vrais coupables sont dehors”, “merci aux hommes de la justice”.