La grippe aviaire qui a fait couler beaucoup d'encre durant cette année 2005 continue de susciter de vives inquiétudes à travers le monde. Appelée communément « grippe du poulet », cette maladie tant redoutée a fait bouger les plus hautes autorités sanitaires mondiales, à savoir l'OMS, des chercheurs et des médecins. Ce qui a nécessité une forte mobilisation face à cette menace de pandémie de grippe aviaire. Au moindre signe de relâchement, les gouvernements brandissent leur botte secrète : le spectre de la grippe espagnole de 1918 avec ses plus de 20 millions de morts. La course contre la montre est alors engagée à travers le monde pour être prêts à temps. Cependant, elle a déjà causé le décès de plus d'une soixantaine de personnes dans les 8 pays où elle sévit depuis 2003 et pourrait provoquer des millions de morts en cas de mutation, selon les spécialistes. Face à la multiplication des foyers et au risque de pandémie de grippe aviaire, dans le cas où le virus subirait une mutation, vers l'homme, les autorités sanitaires mondiales tentent de constituer des stocks de l'antiviral Tamiflu, l'un des rares médicaments jugés efficaces contre le H5N1. Ainsi, les pharmacies ont été prises d'assaut dans plusieurs pays d'Europe, durant plusieurs mois, pour se procurer le précieux produit. Face à une demande mondiale croissante, le laboratoire suisse Roche a décidé d'augmenter sa production afin de répondre à la demande. Il a même envisagé de prêter assistance technique à certains laboratoires mondiaux pour la fabrication du médicament. A l'heure actuelle, dans le monde entier, des équipes planchent sur la recherche d'un vaccin contre la grippe aviaire. La Hongrie, il y a quelques mois, a mis au point, par ses services vétérinaires et épidémiologiques, un prototype de vaccin humain efficace contre le virus H5N1, potentiellement mortel.