Deux vaccins visant à empêcher les souches du virus H7N7 de se propager entre poulets, ont été découverts par les chercheurs des Pays-Bas. L'hypothèse de voir le virus de la grippe aviaire provoquer une pandémie continue à constituer un véritable cauchemar. Des cas de virus ont été détectés dans quelques pays asiatiques, au Canada ainsi qu'en Australie. Et ce, malgré les recherches intensives et les plans de lutte mis en place par tous les pays de monde pour faire face à l'épidémie. Des chercheurs des Pays-Bas ont découvert deux vaccins visant à empêcher les souches du virus H7N7 de se propager entre poulets. Les deux vaccins proposés pour faire face à la menace de grippe aviaire de la souche H7N7, ont déjà confirmé, selon ses chercheurs, leur efficacité à différents niveaux, lors des tests effectués sur les poulets atteints du virus. «L´étude a été effectuée après des rapports sur des poulets asymptomatiques contaminés par le virus après vaccination. Les études précédentes ont montré que la vaccination pouvait protéger les poulets individuellement et leur éviter d´être contaminés par le virus», déclare les chercheurs à la presse. Toutefois, il est à signaler que le virus H7N7 utilisé dans la recherche est différent de la souche du virus H5NI qui pourrait muter rapidement et devenir facilement transmissible parmi les êtres humains, causant une épidémie mondiale. Ainsi, le virus de la grippe aviaire de souche H5N1, pour rappel, reste le virus le plus menaçant la vie des êtres humains. Cependant, il faut le signaler, cette découverte ne peut qu'être un pas encourageant pour les chercheurs. Laquelle découverte ouvrirait d'autres fenêtres pour les chercheurs afin d'arriver à découvrir un vaccin pour le virus H5N1. Par ailleurs, dans le cadre des aides de lutte contre la grippe aviaire, la Banque asiatique de développement (BAD) a annoncé mardi, l´octroi d´un don de trente millions de dollars au Vietnam, au Cambodge et au Laos afin de les aider dans leur lutte contre la grippe aviaire. Cette somme couvrira les deux tiers des coûts totaux d´un programme de lutte, le reste du financement étant fourni par l´Organisation mondiale de la santé (OMS) et les trois gouvernements, a précisé la BAD dans son communiqué. Le choix de la BAD d'aider le Vietnam n'est pas le fait du hasard. Ce pays regroupe la majeure partie des cas provoqués par la grippe aviaire depuis son apparition en Asie en 2003 (42 morts). En outre, deux nouveaux cas de foyer de grippe aviaire, l´un dans la région du Xinjiang (nord-ouest) et l´autre dans le Hunan (sud), ont été détectés en Chine, portant ainsi le nombre à 29 cas dans l'ensemble du pays depuis le début de l'année. Dans le même contexte, selon les autorités sanitaires canadiennes, un autre cas a été détecté dans deux élevages de la Colombie-Britannique (ouest) la semaine dernière, il appartient dans l´un des cas au sous-type H5N2. Dans un autre contexte, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué que le virus de la grippe aviaire arrivera un jour ou l'autre. «Ce n'est qu'une question de temps avant qu'un virus de grippe aviaire ne se transforme en une souche hautement pathogène pour l'homme», a déclaré hier, M.Lee Jong-Wook, directeur général de ladite organisation, à l'occasion de l'ouverture de la Conférence mondiale de la santé. «Nous ne savons pas quand cela va arriver, mais nous savons que cela va se produire», a-t-il assuré devant les quelques 400 experts et représentants de pays et d'organisations internationales, réunis pour mettre au point un plan d'urgence mondial contre la grippe aviaire. Pour venir à bout de cette sérieuse menace, le DG de l'OMS a incité les participants aux travaux de la conférence à trouver un accord large et global sur les moyens de contrôler la transmission du virus entre les oiseaux ainsi que d'oiseau à homme, d'une part, et de renforcer le système de détection du virus en assurant notamment l'indemnisation des paysans dont on détruit les volailles.