L'institut de la mode IES Moda Casa de Francia a organisé, dernièrement, le Festival CreModa e festival était destiné à toute personne intéressée par le processus créatif développé par de grands acteurs de la mode. Un moment unique, pendant lequel des créateurs se sont rassemblés pour échanger leurs idées devant un public attentif. Cet évènement a été l'occasion de partager leurs expériences, leurs rêves, à travers des ateliers, des conférences, des expositions et des défilés. La capitale mexicaine s'est mise en mai à l'heure française lors du festival de mode, Creamoda, où des créateurs basés à Paris sont venus défiler et rencontrer les étudiants d'une école de mode. Depuis une dizaine d'années, l'Instituto de estudios Superiores de Casa Moda de Francia, dirigée par une Française installée au Mexique, enseigne la mode aux jeunes Mexicains. La capitale compte plusieurs écoles de mode et, comme partout dans le monde, la mode suscite un intérêt majeur auprès des jeunes. L'intérêt du festival a été une vraie rencontre, une mise en commun des connaissances et des échanges, notamment dans des ateliers de plusieurs heures avec les jeunes élèves. La semaine s'est clôturée par un défilé des différents invités, ainsi que d'une sélection des modèles les plus intéressants des élèves. Une table ronde a permis aux participants d'échanger leurs vues avec les industriels du Mexique qui se posent des questions sur ce qu'il est possible de faire dans leur pays. Le premier constat, fait par les spécialistes de la mode française, est qu'il n'y a pas un grand intérêt des clients pour des produits «mexicains», mais l'explication est simple, il n'y a pas encore de notoriété autour de la mode mexicaine. Le pays se pose aussi la question de la concurrence avec les produits moins chers qui vont arriver de Chine. Un industriel mexicain s'est engagé dans la fabrication de ses commandes. Didier Ludot a expliqué l'importance du passé et était venu avec Felix Farrington qui dessine la collection «La petite robe noire», hommage à l'incontournable classique de toute garde-robe au féminin, Gustavo Lins, désormais membre de la haute couture, a présenté sa collection de vêtements et son travail de déconstruction du vêtement. Naco, créateur français, qui va fêter ses dix ans de mode, a travaillé avec des étudiants pour leur expliquer que l'on pouvait créer à partir de peu de choses et métisser les trouvailles, la récup. Son défilé était une sorte de happening où les mannequins, un homme et une femme, ont échangé leurs vêtements et les ont aussi portés dans différents sens. Il a réussi à intéresser les industriels mexicains, et va pouvoir sans doute réaliser avec l'un d'eux une sirène en écailles brodées.