Le wali d'Alger a lancé un programme de requalification communal qui consiste en la mise en place d'équipements qui, d'ailleurs, font terriblement défaut dans la commune de Gué de Constantine. Le programme sera inscrit sur le budget de la wilaya », c'est du moins ce qu'a annoncé le wali délégué de la circonscription administrative de Bir Mourad Rais, M. Zitouni, lors de la journée d'information consacrée au Coville, qui s'est tenue dans la commune de Gué de Constantine. « Après un constat de la situation dans la capitale, le wali d'Alger a décidé de recourir à ce mode en faisant participer les citoyens à la gestion de la cité », fera remarquer M. Zitouni pour qui le Coville est « un espace hautement citoyen ». « Des voix se sont élevées par moment pour dénigrer ce mode de gestion. Pour les uns, c'est une assemblée parallèle à l'assemblée communale. Pour d'autres, elle saura prendra subrepticement la place des Apc », releva-t-il. L'ancien wali délégué de Chéraga a axé le gros de son discours préliminaire sur la salubrité, préoccupation originelle des Covilles. « Sans un environnement sain, il serait vain de croire à un quelconque développement », dira sèchement le conférencier. Pour lui, le citoyen doit épauler conséquemment l'administration « dans sa corvée ». Sans son appui, les choses resteront en l'état, selon le représentant du wali. « Quelques voix malintentionnées pourront vous reprocher d'être des indicateurs à la solde de cercles. Qu'à cela ne tienne, si c'est pour l'intérêt de l'Etat et du commun des Algériens », lança M. Zitouni à l'adresse de son auditoire. Par ailleurs, la réunion, troisième du genre, à laquelle ont participé l'assemblée communale de Gué de Constantine, des représentant des EPIC, des responsables des corps de sécurité et des associations de quartier, sera l'occasion pour le commis de l'Etat d'annoncer des projets « salvateurs » pour l'année 2006. L'aménagement de la RN 38 coûtera, à en croire l'administrateur, pas mois de 7 milliards de centimes. L'entreprise ayant déjà été choisie, 35 milliards seront, en plus, injectés pour le la réfection des routes principales. Un CEM sera construit à Aïn Malha et ouvrira ses portes aux élèves avec l'entrée scolaire prochaine, prédira M. Zitouni. Un autre collège et un lycée devront être construits pas loin de la cité Sonelgaz. « Nous sévirons en dépit des frictions d'une personne qui, lors de notre choix du terrain, a prétendu avoir bénéficié dans le cadre d'une coopérative de ces lots. La loi sera appliquée dans toute sa rigueur. Seul l'intérêt commun primera », tonna le conférencier qui annoncera, plus loin, qu'aucune coopérative ne sera créée durant tout son mandat. « Leurs visées sont connues de tous : s'enrichir impunément », trancha-t-il. Pour rappel, des « sans gènes » voulaient accaparer des lots de terrain sans s'occuper outre mesure des normes urbanistiques. Six autres classes seront construites à l'îlot B2 et 12 autres à l'îlot 33. Interpellé par un représentant d'une association sur les sièges des associations, M. Zitouni a préconisé la création, comme à Bologhine, d'une Maison des associations « pour leur faire éviter les contrariétés ». Au chapitre des équipements sportifs, le conférencier dira que le complexe sportif, qui ne bénéficie pas aux fils de la région, selon un présent, retrouvera sa vocation et sera clôturé. La piscine semi-olympique « mutera », quant à elle, en une piscine olympique « avec toutes les commodités ». Un stade de proximité a été reçu aussi au lot A33, il y a plus d'une semaine. Les jardins publics seront équipés de maîtres-chiens. Autre souci des pouvoirs publics, les marchés informels. Pour le wali délégué, ceux existant seront éradiqués et des marchés de proximités seront créés. La régularisation des bénéficiaires de lots de terrain est l'autre nœud gordien dans cette commune qui a la réputation pour le moins sulfureuse d'accueillir une faune d'affairistes. Les cités Casenaf et El Maki ont, faut-il le souligner, défrayé la chronique à plusieurs reprises. Les bidonvilles au nombre de 10 000 sont cédés aux plus offrants. Ces baraquements seront éradiqués et ne bénéficieront d'aucune prestation, selon M. Zitouni. Les citoyens doivent dénoncer ces gens qui s'installent dans ces cantonnements.« Nous avons donné instruction à la commune pour faire des études de restructuration sur son propre budget. Celles-ci consistent en la réalisation des levés topographiques qui permettront de gérer mieux l'espace de ces lotissements », souligne le locuteur. Selon le vœu du wali délégué, les centres culturels seront réhabilités. Celui déjà existant et occupé sera vidé de ces indus locataires, alors qu'un autre centre sera édifié incessamment. M. Zitouni entend s'offrir les moyens de sa politique. Des inspecteurs de l'urbanisme feront le serment dans le courant de la semaine. Ils ont instruction d'inventorier toutes les atteintes à l'urbanisme. Le conférencier ordonnera aux services de sécurité de ne pas transiger avec les contrevenants qui dégradent, par leurs attitudes, la voie publique.