Un membre de la commission de préparation de l'assemblée générale élective (AGE) du comité du croissant-Rouge de la wilaya a démissionné le jour même de la tenue de ladite réunion, le 11 juin dernier. Président du comité communal de Béjaïa, M. Yazid Hocini, a expliqué sa démarche dans une lettre adressée aux autorités concernées et dont nous détenons une copie. Dénombrables réserves ont été mis en relief. M. Hocini, soutenu par d'autres membres de l'organisation, révèle l'absence de certains comités locaux non informés, des représentants des pouvoirs publics tel que le directeur de l'action sociale, des délégués du conseil national et du huissier de justice. Il relève également l'inexistence d'une autorisation de la DRAG pour l'AGE, la non lecture des bilans moral et financier ainsi que l'irrespect des statuts de l'association et des lois de la République. Joint par téléphone, un autre membre du C-RA qui a assisté à l'assemblée dit avoir «boycotter les élections du nouveau comité de wilaya.» Et d'ajouter : «Des comités locaux sont marginalisés et à leur place, d'autre comités fictifs – créés après l'expiration du mandat du comité de wilaya – viennent remplir la salle». Toutes ces irrégularités ont été signalées lors de l'AGE du 30 avril 2011 qui a été reportée par les présents.Une lettre comportant une liste d'anomalies a été envoyée au président national du C-RA, au wali, au ministre de l'Intérieur et celui de la solidarité. Les contestataires y dévoilent une gestion «catastrophique» du comité de la wilaya depuis 2006. «Les biens et matériaux du croissant rouge sont utilisés abusivement à des fins personnelles.» Le cumul de mandats, le gèle des activités du C-RA à la veille du mois de Ramadhan, et d'autres reproches ont été mentionnés dans ledit courrier. Contacté par nos soins, l'ex président du Croissant-Rouge de Béjaïa et porte-parole du nouveau comité, M. Meslem, nous communique sa version. D'après lui, «ce sont quelques membres d'un seul comité qui sont mécontents.» Et de poursuivre : «Quant au bilan financier, celui-ci a été lu à l'AG du 30 avril dernier et a été certifié une quinzaine de jours plus tard.» «Tout a été fait dans la transparence total» rassure-t-il. Cependant, au moins quatre comités locaux contestataires demandent aux autorités d'appliquer les statuts de l'organisation et de faire respecter la loi algérienne relative aux associations et mettre fin aux agissements de certains responsables.