Les citoyens avaient bloqué les travaux de réalisation de bitumage dans la nouvelle cité des 750 logements réalisés dans le cadre du RHP. Beaucoup de citoyens ont récidivé, hier matin, en bloquant pour quelques minutes la route principale pour ensuite observer un sit-in aux abords de la cité pour protester pacifiquement contre ce qu'ils qualifient de lenteurs et d'exclusions dans la réalisation d'opérations d'améliorations et de réhabilitations urbaines dans l'un des plus anciens et populaires quartiers de la ville de Tiaret. Cela s'est traduit par le déploiement de banderoles exigeant une intervention énergique des pouvoirs publics locaux dont la DUC (direction de l'urbanisme et de la construction et même de l'OPGI (office de promotion et de gestion immobilière). À vrai dire, les citoyens mécontents avaient bloqué avant-hier les travaux de réalisation de bitumage dans la nouvelle cité des 750 logements réalisés dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire (RHP), obligeant l'entreprise GTF à l'arrêt forcé une demi-journée jusqu'à ce que la situation se débloque avec l'arrivée sur les lieux du wali accompagné du chef de daïra et de son staff. Le chef de l'exécutif ayant réussi à convaincre ses concitoyens à la sagesse pour faire preuve de responsabilité tant les efforts fournis pour valoir un meilleur cadre de vie restent perceptibles en dépit des aléas du temps qui ont grandement affecté certains lotissements, groupements immobiliers ou maisonnettes réalisés du temps du fameux plan de Constantine. La fébrilité qui gagne subrepticement et crescendo les habitants de vieilles masures et autres concernés par le relogement a été impulsée par l'annonce faite par les autorités centrales puis locales de distribuer avant fin juillet pas moins de 220 logements sociaux à Tiaret dont un millier au chef-lieu de wilaya. Ici et là, naissent sporadiquement des groupuscules et se réveillent des associations pour réclamer «le droit au toit» avec toutefois quelques excès. Des fois avec une surpolitisation de la donne sociale. Pour tout dire, Tiaret vit sur les braises à quelques jours de la délivrance qui n'a d'égale que le temps mis à atténuer la pression.