Il y a des promesses qu'il faut rappeler à leur(s) auteur(s). Sous l'effet d'annonce, plusieurs responsables locaux se laissent aller à des engagements sans lendemains. Tout se passe comme si les citoyens, lassés par les interminables professions de foi, sont pris pour des amnésiques : ils feront vite, avec le temps, d'oublier la chose promise. Exemple : « D'ici le début du mois prochain, il sera strictement interdit d'installer des étals en barre de fer sur la voie publique. Nous devons mettre un terme à l'anarchie qui règne sur les places publiques et faire prédominer l'ordre. Ça ne peut plus durer ainsi avec des étals de deux mètres de longueur sur les trottoirs. » Ainsi s'exprimait, d'un ton ferme et assuré, Mokhtar Bourouina, P/APC de Sidi M'hamed, dans les colonnes d'El Watan, en date du 15 août 2004. Plus d'une année après ce serment, la rue Ferhat Boussaâd grouille toujours de commerçants à la sauvette au point de rendre cette artère de la ville impraticable à la circulation. Les habitants n'ont pas cessé de tirer la sonnette d'alarme quant aux nuisances que cela provoque à longueur de journée. En vain. Les riverains ainsi que les passagers de la rue Bichat, pas loin de l'hôpital Mustapha Bacha, constatent quotidiennement la présence de ces vendeurs activant dans l'illégalité. Aucune autorité n'a pu « faire prédominer l'ordre », pour reprendre M. Bourouina. Par contre, tout le monde sera d'accord avec le premier magistrat de la commune de Sidi M'hamed quand il ajoute : « Nous ne pouvons plus assister à des scènes où des commerçants illégaux font main basse sur les trottoirs. C'est intolérable. » Comme quoi dans tout ce qui est faux, il y a quelque chose de juste.