Les citoyens sont en droit de connaître toute la vérité sur ce qui s'est réellement tramé dans les coulisses de l'Assemblée populaire communale de Mouzaïa. La commune de Mouzaïa a un nouveau P/APC, en la personne du désormais ex-premier vice-président de l'APC, Kouider Mohamed Larbi. Ce dernier a été installé officiellement dans ses nouvelles fonctions mercredi 22 juin au siège de la mairie par le chef de la daïra de Mouzaïa, en présence des membres de l'exécutif. Le nouveau P/APC remplace Djilali Echouf, qui avait, trois semaines auparavant, présenté sa démission aux membres de l'assemblée communale, laquelle fut entérinée par le wali de Blida. Elu sur une liste du parti FLN lors des élections communales de novembre 2007, celui qui aimait être désigné par le qualificatif de «Monsieur le président» a été poussé vers la porte de sortie par certains membres de l'exécutif qui lui reprochaient, selon nos sources, entre autres sa mauvaise gestion des affaires de la ville. Cependant, les observateurs, au fait des affaires de la ville, plaident pour d'autres motivations encore ambiguës, ayant encouragé le maire à présenter sa démission à une année des nouvelles élections communales. Même si des raisons de santé sont aussi évoquées pour expliquer les causes de cette démission hâtive, celles-ci ne semblent pas convaincre l'opinion publique locale, du fait qu'aucune expertise médicale n'a été notifiée et présentée. Le bureau de la kasma FLN de Mouzaïa avait beau convoquer dans ses locaux l'ex-maire pour donner la version des faits qui lui sont reprochés et les raisons de sa demande de démission, mais celui-ci a boycotté la réunion sans aucune raison valable. L'ex-P/APC porté disparu ! Un flou total entoure l'affaire du départ précipité et sans motifs apparents du P/APC. D'ailleurs, des militants du vieux parti, ceux-là mêmes qui ont voté pour le P/APC démissionnaire, comptent saisir les responsables du bureau local pour exiger l'installation d'une commission pour faire toute la lumière sur les tenants et aboutissants de ce qui s'apparente à une véritable abdication. Quant à l'opinion publique locale, elle exige l'envoi d'une commission d'enquête diligentée par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Les citoyens sont en droit de connaître toute la vérité sur ce qui s'est réellement tramé dans les coulisses de l'Assemblée populaire communale de Mouzaïa, et ce qui a entraîné la chute du maire, comme nous le dira un habitant de la ville. Signalons enfin que Kouider Mohamed Larbi, le nouveau maire de Mouzaïa, a déjà occupé le poste de P/APC lors du mandat précédent, alors que le premier vice-président n'était autre que Djilali Echouf, le maire démissionnaire.