Jusqu'en 2014, la wilaya réalisera 120 000 logements pour 108 000 demandes actuellement. Les opérations de relogement se poursuivront sans relâche», a assuré le wali d'Alger lors de son intervention, hier, à l'occasion de la session ordinaire de l'assemblée de wilaya. «Les opérations de relogement ont commencé en 2010 et se poursuivront. La wilaya a distribué ces dernières semaines 2030 logements, dont 500 durant les derniers jours. Il y en aura d'autres», promet le wali, Mohamed Kebbir Addou sans donner, toutefois, d'échéance pour les prochaines opérations. Des sources parlent du lancement d'opérations de relogement au profit des habitants de Diar El Baraka et Diar Echms à la veille du Ramadhan ou à la rentrée sociale, en septembre. Des mouvements de protestation ont marqué chaque opération d'affichage des listes, comme hier à l'APC d'Alger-Centre où des «recalés» ont «soupçonné l'existence sur les listes de personnes qui ne sont pas originaires des quartiers». Prenant le contre-pied de nombreux postulants, M. Addou assure, la main sur le cœur, que les opérations se sont déroulées dans des «conditions acceptables». «Sur les 1844 recours déposés, nos services ont rendu justice à 182 familles.» «Si des noms de personnes qui ne méritent pas un logement figurent sur les listes, qu'on me les donne et je prendrai les mesures qui s'imposent.» M. Addou a annoncé d'autres opérations qui permettront de «reloger tous les Algérois qui réclament un toit». «68 000 logements, tous types confondus, sont en cours de construction (47 000 pour le social et 21 000 pour le LSP). La plus grande partie sera prête en octobre et novembre prochains. S'y ajoute le quota de 45 000 logements accordé à Alger dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014. Les études pour la réalisation de ces logements sont en cours et le lancement des travaux se fera à la fin de l'année en cours ou au début de l'année 2012», a indiqué le wali, qui insiste sur l'effort fourni par la wilaya : «En 4 ans, nous réaliserons 120 000 logements pour un nombre actuel de demandes de 108 000. L'offre dépassera la demande, les citoyens doivent avoir de la patience. Celui qui a déposé un dossier et qui mérite bénéficiera à coup sûr d'un logement. Nous y tenons.» Le programme touchera les habitations précaires dont les occupants résidaient sur les sites avant 2007, les immeubles menaçant ruine, les douérates de La Casbah mais aussi les chalets. 620 chalets ont été déjà vidés, ce qui permettre de dégager 12 sites, l'équivalant de 5 hectares. Les espaces dégagés serviront pour la construction de logements. Le chef de l'exécutif a été vivement interpellé par les élus de l'APW sur l'informel qui prend des proportions importantes depuis quelques mois. «Il y a une volonté ferme des autorités d'éradiquer graduellement l'informel. La rue Bab El Oued, à la Basse Casbah, habituellement encombrée, a été dégagée. Sauf qu'il faut toutefois savoir qu'on ne peut en finir en un tour de main avec les revendeurs dont le nombre est de 9000», constate M. Addou. S'agissant de l'opposition à la construction d'un parking à étages au bois des Pins, à Sidi Yahia, le wali soupçonne des parties d'être derrière la «fronde» menée par des habitants du quartier. «Un travail de proximité a été mené au tout début en direction de la population. Le bois que certains veulent défendre n'est qu'un petit maquis. Ce ne sont pas tous les habitants qui sont contre le projet. Des jeunes surexcités sont téléguidés par certaines personnes qui ne s'opposeraient pas à la réalisation d'une coopérative à cet endroit», soutient le wali.