Cinq entraîneurs se sont succédé à la tête de la barre technique de l'équipe fanion. L'équipe n'a joué ni l'accession ni la rétrogradation Les saisons se suivent et se ressemblent pour l'USB, et ce depuis sa rétrogradation de la D1 en 2006, après y avoir séjourné juste une saison. Les mêmes erreurs sont reproduites pour s'instaurer en stratégie, celle de l'échec. De coûteux recrutements de joueurs sont réalisés à coups de millions. On fait miroiter les perspectives d'une nouvelle accession et puis, pour des raisons récurrentes, l'élan des premiers jours est freiné et le maintien est érigé en objectif. Quand on l'arrache, celui-ci est présenté comme une immense victoire. Pour sa première saison professionnelle, l'USB n'a pas dérogé à la règle. Les aspirations à l'accession, formulées clairement par les supporters, n'ont pas été satisfaites. Le club n'a réussi aucune des phases de cette saison et la valse des entraîneurs ne pouvait présager d'un autre parcours. UNE VALSE DE COACHES INFRUCTUEUSE Le premier d'entre eux, A. Mechiche, qui a sérieusement préparé le groupe durant tout l'été, a entamé son bail par une victoire en déplacement. Six matches après, il est déclaré par ses employeurs «ignorant dans le domaine du coaching». Son adjoint, l'international M. Zorgane, qui a eu le mérite de gagner 2 matches sur les 3 qu'il a dirigés sera, lui, accusé de «manquer de poigne». M. Sbaâ, appelé à la rescousse, résistera le temps de 10 matches avant de subir la loi des forces occultes qui lui organiseront une débâcle face à l'ASMO pour le faire déguerpir. N. Boughezoula gèrera ensuite la transition avec un groupe pris dans une spirale de défaites. Suite à 2 échecs, l'un face à Mostaganem à domicile et l'autre contre le CAB à Batna, il est alors à son tour remercié. S. Hamouche, 5e coach de la saison, plus avisé, s'engagera avec un staff de son choix pour tenter de sauver la saison. Payé cash, il était décidé à redorer le blason terni de Khadra Zibane, mais des antécédents de salaires réclamés par les joueurs ont paralysé son groupe et il regrettera amèrement d'avoir accepter de diriger une équipe «dénuée d'âme». Bilan, l'équipe a joué sur une corde raide sa fin de saison, et sans la «compréhension» du MSPB, elle aurait subi le sort de Skikda et de Aïn Témouchent. Avec 37 points dans son escarcelle, l'USB a terminé laborieusement dans le ventre mou du classement avec un horizon visiblement bouché. La machine du onze de Biskra mettra du temps à redémarrer. Cette saison, elle a gagné 13 matches, perdu 10 et enregistré 7 nuls. Avec 32 buts marqués et 39 encaissés, elle a indéniablement raté le coche. LES JEUNES CATEGORIES FORCENT LE RESPECT Le meilleur choix serait de vite recomposer le conseil d'administration et trouver l'argent pour payer les arriérés des joueurs afin de repartir de bon pied avec une nouvelle équipe de gestionnaires aptes à tracer un programme ambitieux. Les structures sportives dont bénéficie l'US Biskra n'ont rien à envier à celles de clubs de Ligue 1 et les joueurs de talent ne manquent pas à Biskra, les techniciens de haut niveau non plus. C'est le nouvel axe de travail qu'Ali Houhou, président malgré lui de la SPA-USB, tente de lui imprimer. Il a expliqué, dernièrement, au cours d'une conférence de presse, sa vision du futur pour le club phare de la reine des Ziban. Mais aura-t-il le soutien des autorités locales sans lesquelles rien de sérieux ne peut se faire, selon ses propres mots. Réussira-t-il à cristalliser autour de sa personne les bonnes compétences et les sponsors? Même si des industriels et des hommes d'affaires lui ont promis d'être avec lui, rien de concret n'est encore conclu. A l'opposé de tout ce fatras de déboires et de déconvenues pour les seniors, les jeunes catégories, elles, ont démontré cette année qu'elles avaient des potentialités indéniables, et que même avec des moyens insuffisants, elles pouvaient réaliser de grandes choses. En effet, minimes, cadets et juniors ont tous réussi des parcours exceptionnels à faire pâlir de honte et de jalousie «les professionnels» ayant nourri la chronique locale de rumeurs malsaines et indignes de sportifs de haut niveau. Ces jeunes représentent une pépinière de talents ne demandant qu'à être affinée pour alimenter l'équipe fanion en joueurs du cru. «Nous devons être réalistes et ne pas convoiter, pour le moment, une place qui n'est pas la nôtre dans le gotha national du football. Nous avons tant de travail à abattre pour préparer la saison prochaine, que le soutien de tous est souhaité», a ajouté A. Houhou. Mais aura-t-il ce soutien tant attendu?