Les cités périphériques, créées pour endiguer la crise du logement, sont devenues les repaires de tous les maux sociaux. Plusieurs habitants de la cité des 400 Logements se plaignent de l'état de dégradation de la chaussée de l'unique route qui mène vers cette agglomération. De visu, des crevasses et des nids de poule rendent difficile le passage des véhicules et favorisent l'anarchie puisque des automobilistes sont souvent contraints de faire fi du code de la route et de s'adonner à des manœuvres périlleuses. Des égouts à ciel ouvert dont se dégagent des odeurs pestilentielles, exacerbent les citoyens et favorisent la prolifération des moustiques et des rongeurs. Des jeunes ont même parlé de reptiles qu'ils auraient aperçus depuis une semaine. «Les moustiques n'ont jamais existé auparavant dans cette partie de la ville où l'air est plutôt sain et vivifiant. Il y a seulement quelques mois qu'il y a ce problème, et c'est à cause des immondices et des eaux stagnantes», a lancé un citoyen. D'autres habitants du quartier ont soulevé le sempiternel problème de l'éclairage public qui y fait défaut. «Voyez vous-même le noir dans lequel baigne notre cité, hormis ce bloc là qui n'a jamais eu à se plaindre», affirme-t-il, en désignant un immeuble à l'entrée de l'agglomération, habité selon ses dires par une majorité de personnes dépendant d'un corps capable de représailles. Des murs de soutènement érigés de manière anarchique, des affaissements de terrain, des herbes sauvages sur des terrains vagues…Bref tous les ingrédients pour mériter l'appellation de cité-dortoir…sans vie …et sans aménagement urbain. A