Huit membres sur les neuf que compte l'APC de Hammadi Krouma, au sud de Skikda, ont rendu public, hier, un communiqué pour signifier leur «retrait de confiance du P/APC». Les élus frondeurs imputent au maire plusieurs griefs, citant, entre autres «l'abus d'autorité, le reliquat de plusieurs millions de dinars restés dans les caisses communales alors que l'APC accuse plusieurs manques, et la mise à l'écart des membres de l'assemblée dans la gestion des affaires ayant trait à la chose culturelle et sociale». Contacté, le maire a accepté de répondre à ses détracteurs. Il dira à ce propos: «S'il y avait abus de pouvoir, les élus aurait dû le mentionner bien avant de signer les PV des AG. Pour les fonds non consommés, ces mêmes personnes auraient dû nous laisser travailler et ne pas faire dans l'entrave des coulisses. Pour la non-implication des élus dans la gestion des affaires culturelles, laissez-moi vous dire qu'un de mes vice- présidents était chargé de ce volet, mais il n'a jamais proposé ni réalisé un programme digne de la culture.» La lettre des élus frondeurs a été envoyée à la tutelle qui aura à trancher dans cet énième épisode de Hammadi Krouma, bien que des indiscrétions recueillies hier laissent comprendre que ce retrait de confiance aurait été mal pris par les autorités locales, d'autant plus qu'il reste un an seulement avant les prochaines échéances électorales.