Etre piqué par un scorpion cet été, dans une ambiance de coupures d'électricité et d'eau, telle est la hantise des habitants de Ouargla. C'est durant les mois de juillet et août que le scorpion est le plus virulent et sévit de nuit à l'intérieur des maisons, selon les enquêtes épidémiologiques menées ces dernières années. Le nombre de victimes est multiplié, surtout parmi les sujets vulnérables que sont les enfants et les personnes âgées. La situation environnementale alarmante participe beaucoup à la prolifération du scorpion, qui trouve les conditions idéales de vie et de multiplication dans les zones humides, sombres chargées d'ordures et vit de préférence sous les murs non lissés ou à proximité d'amoncellements de pierres ou débris de chantiers. L'inconscience des personnes et la paupérisation, notamment dans les quartiers populaires de Sokra, Aïn Beïda, Aïn Gdima, El Hdeb, pour ne citer que ces derniers, contribuent à maintenir les chiffres alarmants de victimes de scorpions malgré le plan de lutte rentré en vigueur le 12 juin dernier. Ce plan comporte un volet sensibilisation via la radio, en plus du volet purement médical qui se focalise sur les centres de soins et les structures de proximité, où un personnel médical et paramédical assure la garde pendant les mois d'été et axe son activité sur l'envenimation par le scorpion, l'insolation et les intoxications alimentaires. Reste à souligner que les services sanitaires recensent déjà quelque 800 victimes depuis le début de l'année 2011 et l'été ne fait que commencer. Le bilan de l'année dernière a fait état du décès de 10 personnes et 3998 victimes de scorpions.