La cérémonie d'ouverture de la 7e édition du Festival international des danses populaires, incluant une parade au centre-ville de Sidi Bel Abbès, n'a pas eu lieu hier matin comme annoncé par les organisateurs. Elle a été reportée en fin de journée à la dernière minute, avec comme fait marquant le boycott décidé par de nombreuses troupes folkloriques locales. Se démarquant de la gestion de ce festival budgétivore (8 milliards de centimes), des présidents d'associations au palmarès bien étoffé ont fait part hier de leur volonté de ne plus cautionner ce qu'ils qualifient de véritable «mascarade». Lors d'une conférence de presse animée hier dans la matinée, la commissaire du festival, Mme Hankour, a estimé que «la participation des troupes de Sidi Bel Abbès à cette édition a été subordonnée à la présentation de spectacles de qualité.» MALAISES «J'aurais aimé voir ces troupes qui ont choisi de boycotter le festival être plus présentes sur le terrain et plus sincères dans leur démarche», a-t-elle ajouté. Autrement dit, la commissaire du festival considère que les troupes locales ne remplissent pas, selon elle, les critères artistiques requis pour une telle manifestation. Conviées à participer au concours ouvrant droit au festival, deux formations folkloriques seulement, sur la vingtaine invitée par le commissariat, ont donné leur accord. Très irritée par les critiques dont elle fait l'objet depuis quelques mois, Mme Hankour, qui a eu à gérer les six précédentes éditions, n'a pas hésité à menacer ceux qui l'accusent de mauvaise gestion de les traduire devant la justice et de «les traîner dans la boue». «Moi, je ne rends compte qu'aux ministres de la Culture et des Finances. Cette édition est placée sous l'égide du président de la République ; les institutions désirant enquêter sur ma gestion antérieure sont les bienvenues», a-t-elle déclaré, colérique. S'agissant de l'actuelle édition, l'oratrice a annoncé la participation de 19 troupes étrangères et 7 autres locales. De nombreuses délégations de pays sont déjà sur place tandis que les troupes folkloriques de Russie et du Mexique se trouvent, dira-elle, toujours bloquées en Espagne en raison de la grève des hôtesses et stewards d'Air Algérie. Parallèlement, se tiendra une exposition de peinture de l'artiste Hachemi Ameur à la maison de la culture Kateb Yacine et un Salon des arts traditionnels, selon l'oratrice. La 7e édition du festival des danses populaires s'étalera jusqu'au 18 juillet prochain et se déroulera simultanément à Sidi Bel Abbès et dans la capitale des Zianides qui accueille cette année la manifestion «Tlemcen, capitale de la culture islamique».