Pour la sixième année consécutive, la capitale de la Mekerra se pare de ses plus beaux atours, pour accueillir une nouvelle édition du festival international des danses populaires. Elle sera, cinq jours durant, la capitale d'un mélange de rythmes, de chants et de danses. Dédiée à la cause palestinienne, cette édition se poursuivra jusqu'au 15 juillet, pour le plus grand bonheur des curieux et des habitués de ce festival, qui ont répondu à l'appel, assistant ainsi en masse à la première soirée, afin de découvrir les richesses culturelles et artistiques algériennes et étrangères. En effet, l'entame de ce rendez-vous culturel annuel a eu lieu avant-hier au théâtre de Verdure de la ville de Sidi Bel-Abbès, en présence de Fatiha Kaddouri, représentante de Madame la ministre de la Culture, des autorités de la wilaya, de l'ambassadeur de Croatie en Algérie et du consul général du Maroc, le tout dans une ambiance de liesse et de fête. Pour cette première soirée, des troupes folkloriques et des artistes se sont produits sur la scène du théâtre de Verdure. La Palestine, invitée d'honneur, a ouvert le bal, suivie par des troupes en provenance des quatre coins de la planète, notamment du Soudan, de Croatie, de Côte d'Ivoire, du Maroc, de Pologne, de Géorgie, de Hongrie, de Guinée, du Portugal, de Tunisie et d'Espagne. Des formations algériennes, notamment de la wilaya hôte, ainsi que de Constantine, de Tizi Ouzou, de Biskra, de Laghouat et de M'sila, se sont succédé sur scène, pour donner un avant-goût des cinq soirées du festival. Durant toute la soirée, l'assistance a apprécié les spectacles présentés et a répondu avec complicité au rythme des sons d'instruments traditionnels (gongs, castagnettes, gourdes, tam-tam, bendirs et flûtes) par des applaudissements et des pas de danses collectifs, notamment lors du passage des troupes locales, ainsi que celles du Soudan et de la Côte d'Ivoire. Une formation burkinabaise avait exécuté avec virtuosité les danses ancestrales africaines, spécifiques à la région, sur les airs et autres rythme de la musique des savanes, du alaoui, du karkabou et du kabyle. D'autre part, et dans son allocution d'ouverture, Halima Hankour, commissaire du festival et également directrice de la culture à Sidi Bel-Abbès, a souligné : “À travers l'organisation annuelle de plus de trois festivals par le biais d'un apport financier et moral de l'Etat, la ville de Sidi Bel-Abbès s'est transformée ces dernières années en un véritable pôle culturel et artistique. Ceci a permis de réunir des artistes de différents horizons. C'est une rencontre de paix et d'amitié entre les peuples dans un contexte historique et socioculturel. L'idée est de faire connaître les éléments constitutifs des patrimoines culturels immatériels, notamment les danses, et de promouvoir le dialogue des cultures.” Par ailleurs, il y a lieu de noter que la veille de l'ouverture de cette sixième édition du festival culturel international des danses populaires, une grande parade a été organisée, à laquelle toutes les troupes participantes avaient pris part. Le défilé a pris le départ du lycée Azza-Abdelkader, traversant le grand boulevard du centre-ville à destination de la place du 1er-Novembre, sous les applaudissements d'un grand public amassé tout au long de l'itinéraire emprunté par les artistes de l'art du terroir qui constitue la source et les identités des peuples. Ce fut le premier contact direct du grand public de la ville et de ses environs, avec les animateurs du festival qui ont réussi à transformer, une heure durant, Sidi Bel-Abbès en une cité magique. À signaler que plusieurs localités de la wilaya, notamment des daïras de Sidi Ali Benyoub, Sidi Lahcène et Ben Badis, seront amenées à vivre, elles aussi, au rythme du festival.