Les habitants du village Raffour dans la commune de M'chedallah ne disposent pas d'acte de propriété de leurs bâtisses et de leurs terrains. Ce document délivré par les services des domaines est pourtant obligatoire dans chaque étape de la construction ou de vente de l'immobilier. Par conséquent, les villageois sont automatiquement exclus de l'aide de l'Etat à l'habitat rural. L'extension du village se fait dans toutes les directions sur des terres agricoles de haute qualité. Oulaid, un quinquagénaire issu du village de Raffour, dénonce cette situation qui perdure depuis l'indépendance. «Tous les propriétaires de ces logements et terrains dans notre village ne disposent pas d'actes de propriété. Plusieurs opérations de recensement ont été engagées afin de régler ce problème et nous fournir les fameux actes. Rien n'est concrétisé jusqu'à maintenant», dit-il. En dépit de l'absence de ce document réglementaire, les citoyens continuent à bâtir malgré les incertitudes qui planent sur les procédures. Selon les services techniques de l'APC, quatre études du foncier de Raffour ont été entamées, mais qui n'ont pas abouti. Contactée, l'agence foncière de Bouira rassure quant à la prise en charge de ce dossier. «Nous avons lancé depuis quatre mois une étude confiée au bureau d'étude étatique URBAB. Ce dernier établira un permis de morcellement qui sera délivré à l'APC de M'chedallah dans les plus brefs délais. Ce qui permettra aux citoyens d'acquérir leurs actes de propriété», assure-t-on au niveau de l'agence foncière. A signaler que seuls 11 hectares sur 32 sont concernés par cette étude. L'agence foncière de Bouira explique cela par le manque de documents. Les travaux sont faits à base des délimitations du territoire faites par les services des domaines et du cadastre en 1992. «L'étude des 21 ha restants se fera dès la remise des documents concernés par les services municipaux», rétorquent les responsables techniques de la même agence.