La grève enclenchée depuis trois jours par le personnel navigant commercial (PNC) d'Air Algérie a contraint les pouvoirs publics à faire appel à l'ENTMV pour atténuer les effets de la crise. Pour diminuer la pression sur la compagnie nationale aérienne, l'Entreprise publique de transport maritime a été réquisitionnée pour assurer le voyage de passagers voulant se rendre en Algérie ou en France et en Espagne. «Nous prendrons en charge 600 passagers à partir de la ville de Marseille. Ils embarqueront à bord du Tariq Ibn Zyad demain, (aujourd'hui, ndlr)», a indiqué, hier, lors d'une rencontre avec la presse, le PDG de ENTMV, Ahcène Grairia. Une opération similaire a également été effectuée hier. Elle a concerné 450 passagers. Ces derniers ont embarqué à bord du navire El Djazaïr en début d'après-midi. Pour se rendre à Alicante via Oran, 39 autres passagers ont également fait le voyage par voie maritime en empruntant l'Adriadne. «Les familles sont prioritaires», a précisé M. Grairia. Le débrayage du personnel navigant commercial d'Air Algérie, deuxième du genre après celui du mois de juin, a été à l'origine du blocage d'environ 1500 passagers dans les différents aéroports français. Le syndicat a choisi une période cruciale pour renouveler avec la protesta. Ahcène Grairia a par ailleurs abordé le sujet qui envenime tant l'ENTMV. «Nous allons payer 26 millions d'euros de dettes en 2012.» Sur ce point, seul un appui des pouvoirs publics peut permettre à l'ENTMV de reprendre un second souffle. «Nous voulons que l'Etat intervienne pour la suppression définitive des dettes», espère-t-il. De son côté, le directeur commercial, M. Cherifi, a affirmé que «le billet d'un passager, en plus de son véhicule, coûte 1200 euros. Pendant le mois de Ramadhan, il sera cédé à 650 euros, aller-retour TTC. Quant au billet fermé pour une période de 15 jours, il sera vendu à 518 euros».