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Terrain d'entente
ABECEDARIUS
Publié dans El Watan le 16 - 07 - 2011

Fouinant ces derniers jours dans ma bibliothèque personnelle, je suis tombé sur le fabuleux roman d'Alexandre Soljenitsyne (1918-2008), Une journée d'Evan Denissovitch que j'avais lu d'un trait en 1968.
Je me souviens, aujourd'hui, qu'un ami du monde de la presse, se réclamant de je ne sais quel gauchisme, m'avait reproché alors de verser dans «l'anticommunisme primaire». La raison en était que j'avais pris fait et cause pour Soljenitsyne qui venait, à la suite de son élection au prix Nobel de littérature en 1970, de se faire interdire par les autorités de son pays, l'ex-Union soviétique, de se rendre à Stockholm. Avant lui, son compatriote, Boris Pasternak (1890-1960), avait subi le même sort.
Il faut dire que le temps était alors chez nous à un certain progressisme aux couleurs un peu bizarres. On faisait les louanges de l'ex-URSS et on tirait à boulets rouges en direction du capitalisme américain et de ses sbires, aussi bien dans le monde arabe qu'ailleurs.
Alexandre Soljenitsyne, qui avait guerroyé dans l'artillerie soviétique contre les hordes nazies de 1941 à 1945, fut condamné, au sortir de la Deuxième Guerre mondiale, à huit années de travaux forcés en Sibérie parce qu'il aurait tenu, dans sa correspondance, des propos qualifiés de «contre-révolutionnaires» et critiqué Staline lui-même.
Guéri d'un cancer contracté durant sa captivité, il se lança dans les lettres dans les années cinquante, et ce n'est qu'en 1962, qu'il a eu la chance de se faire publier dans la revue Novy Mir, sur recommandation de Nikita Kroutchev (1894-1971), alors, à la tête du Soviet suprême…
J'en suis, aujourd'hui, à me poser la question suivante : que reste-t-il, à titre d'exemple, d'un Léon Tolstoï (1828-1910) qui a vécu à l'époque tsariste, d'un Mikhaïl Boulgakov (1891-1940), d'un Tchinguiz Aïtmatov (1928-2008) ou d'un Mikhaïl Cholokhov (1905-1984), qui ont été les chantres du réalisme socialiste sous la gouvernance soviétique ? Voire, que reste-t-il de Soljénitsyne lui-même qui a vécu une grande partie de sa vie sous le communisme, ensuite, sous l'emblème de la nouvelle Russie ?
Et de me répondre que ce qui reste après tout de ces grands maîtres, toutes doctrines confondues, c'est bien la littérature elle-même, c'est-à-dire ce qu'il y a de beau chez l'être humain.
Mon ami le gauchisant avait entre-temps changé complètement de cap. Plus question pour lui de vénérer le socialisme sous toutes ses couleurs. Il est même parti vivre au Canada, dans le cœur-même du capitalisme. Cela ne veut guère dire qu'il avait tort alors que j'avais raison. Non, loin de là.
Car, en fait, c'est la littérature, en tant que telle, qui demeure dès lors qu'elle renferme tous les canons de la beauté à propos desquels les lecteurs peuvent s'accorder et trouver un terrain d'entente sans se tirer l'un contre l'autre.
Exilé volontaire ou forcé, Alexandre Soljénitsyne, à l'instar de tous ceux qui sont dans les postes avancés de l'expression littéraire et artistique, renoue, aujourd'hui, avec cette vieille tradition qui veut que les normes du grand humanisme triomphent toujours des manœuvriers de la politique, surtout si celle-ci est imposée par le feu et le sang.
L'anti-communiste primaire ou l'anticapitalisme, non moins primaire, feront, à la longue, bien rire les gens de bon sens un peu partout dans le monde.
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