«En Algérie, depuis les Almohades, la Zaouïa a été un rempart contre les agressions externes des Croisés, d'une part et contre les risques de segmentation religieuse, d'autre part. Elle a été le lieu du consensus communautaire, comme elle peut être, actuellement, l'espace de la réconciliation nationale et de l'unité nationale dans la diversité culture», nous enseigne d'emblée le Dr. Sari-Ali Hikmet, membre fondateur de l'Union nationale des Zaouïas d'Algérie qui préside le conseil culturel. Hikmet qui est aussi docteur en science du texte littéraire et maître de conférence au département de psychologie à l'université Abou Bakr Belkaïd est auteur de récits de voyage initiatique et co-auteur de romans historiques sur la révolution algérienne. L'ouvrage qu'il a publié récemment est, en fait, un condensé de conférences en arabe et en français données dans des colloques nationaux et internationaux «des conférences qui ont pu seulement être sauvées de l'oubli», dit-il. Un autre chapitre recueille des textes d'hagiographes connus et consacrés au saint de Tlemcen. En fin, comme il le précisera : «En guise de conclusion, nous avons dressé une sorte d'inventaire des Zaouïas actuelles de Tlemcen et dont l'origine remonte à la zaouïa mère de Sidi Boumediene et des monographies de grands hommes soufis, fils de l'école de Sidi Boumediène» le tout sous forme de conférences données par l'auteur, toujours. Sidi Boumediène fut le fondateur de plusieurs Zaouïas en Algérie. «La Zaouïa, dit encore Sari-Ali, est un espace de synthèse, de réconciliation des opposés dans l'Unité du sacré autour duquel elle gravite». À lire !