Ce qu'endurent les femmes sahraouies et notre peuple en général, sous la domination marocaine, ils ne l'ont pas subi du temps de la dictature de Franco. Face à cette violence inouïe, nous n'avons que les traditionnels soutiens des causes justes, où l'Algérie occupe une place de choix pour nous aider. Nous faisons appel à la communauté internationale à partir de Boumerdès, en Algérie, pour qu'elle nous vienne en aide », a déclaré Mme Meriem Salek, ministre de la Culture et du Sport du Sahara-Occidental. Se félicitant de « la reconnaissance de la RASD par l'Uruguay, proclamée il y a deux jours », la ministre a fait le tour de la question sahraouie à l'ombre des positions de la communauté internationale, lors d'un point de presse, tenu en marge de l'ouverture des journées de formation artistique et culturelle au profit de plus d'une centaine d'enfants de son pays, Boumerdès. « Le Maroc se trouve dans une situation d'isolement sur la scène internationale suite aux multiples pressions qu'exercent sur lui les organisations de défense des droits de l'homme. A l'intérieur de notre territoire, le peuple est plus que jamais déterminé à arracher son indépendance », a déclaré Mme Salek. Fustigeant le gouvernement espagnol actuel la ministre de la RASD estime que c'est grâce aux pressions de l'opinion publique espagnole qu'il subsiste un minimum de morale dans l'attitude officielle de ce pays. « L'année dernière, plus de 300 intellectuels et écrivains espagnols ont adressé une pétition à leur gouvernement afin qu'il œuvre pour trouver une issue pacifique au conflit. La solution pacifique passe indéniablement par la tenue d'un référendum d'autodétermination dans tous les territoires occupés », insiste la ministre. La France non plus ne se sent pas interpellée par la violence que subissent les Sahraouis, s'indigne la représentante du gouvernement de la RASD.