Plus de 300 femmes, venues des quatre continents ont exprimé hier leur solidarité « constante » pour la lutte et l'exercice du droit à l'autodétermination du peuple sahraoui. Camps des réfugiés sahraouis. De notre envoyé spécial Du camp du 27 Février où elles ont participé au forum international « Femme et Résistance », les participantes ont salué avec une « profonde considération » la résistance populaire sahraouie dans les territoires occupés du Sahara occidental, mais ont aussi exprimé leur appui « inconditionnel » aux femmes des camps des réfugiés sahraouis. Elles sont venues de Guantanamo, du Mexique, du Chili, de Cuba, de Colombie, du Sénégal, d'Afrique du Sud, de Namibie, d'Italie, de France, de Belgique, d'Espagne de Grande Bretagne… Mais la vedette du jourc a été Winnie Mandela, la femme de l'ex-président sud-africain, Nelson Mandela. Pour celle-ci, « la cause sahraouie nécessite un soutien », appelant la femme sahraouie à réfléchir à une « méthode » pour reprendre sa lutte et à travailler pour reprendre sa patrie. « Vous êtes les seules responsables pour libérer votre patrie, et nous sommes là pour vous aider », a-t-elle lancé à l'adresse des femmes sahraouies. Tout en rendant un grand hommage à Animatou Haïder, Mme Mandela a estimé que « le Maroc a prouvé qu'il est un oppresseur de la première espace par sa brutalité de la colonisation ». Soutenant que la lutte du peuple sahraoui est un exemple pour d'autres peuples, Mme Mandela lancera à l'adresse de l'assistance : « S'il est temps de reprendre la lutte armée, nous vous soutenons, car vous menez une lutte juste ». Mieux, pour elle, « s'il faut créer un mouvement anti-apartheid marocain, nous le ferons ». Tout en s'estimant être chez elle, Mme Winnie Mandela s'est dit certaine de l'indépendance du peuple sahraoui qu'elle souhaite célébrer bientôt à Tifariti. La représentante du Venezuela, tout en apportant son soutien à la cause sahraouie, s'est dit, elle aussi, convaincue que « le peuple sahraoui va gagner ». Celle de Cuba, tout en rappelant que son pays vit toujours sous le blocus américain, abonde dans le même sens et dit « croire à la liberté d'un peuple veillant ». La secrétaire générale de l'Union des femmes sahraouies, Mme Fatma el Mehdi, a dénoncé ce qu'elle a qualifié d'« escalade de torture et de procès injustes » et l'arrestation des militants des droits de l'homme dans les territoires occupés. Elle a également qualifié les dernières déclarations du roi Med VI devant le représentant personnel du SG de l'ONU, Christopher Ross, de « coup dans le dos de la révolution sahraouie ». Cela sans omettre de condamner cet « entêtement » du Maroc. La représentante des femmes de l'UA a appelé à faire pression sur le Maroc afin d'intervenir pour la libération de tous les détenus politiques et les militants sahraouis des droits de l'homme. Les différentes intervenantes n'ont pas manqué, par ailleurs, d'appeler la communauté internationale à amener le Maroc à respecter les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU. Elles ont exigé des Nations unies d'élargir les prérogatives de sa mission pour l'autodétermination du Sahara occidental (Minurso) par la mise en place de mécanismes pour le respect des droits de l'homme au Sahara occidental. Les participantes ont demandé aux Nations unies d'accélérer le processus de l'exercice du droit à l'autodétermination qui permettra au peuple sahraoui de recouvrer son indépendance. Elles demandent à la communauté internationale de faire pression sur le Maroc pour lever le blocus imposé aux territoires occupés sahraouis et de permettre aux journalistes et aux organisations d'y accéder. Les participantes ont adressé deux déclarations au SG de l'ONU, Ban Ki-moon et à l'Union européenne, dans lesquelles elles ont émis leurs revendications.