Deux divas, l'une orientale, Nawel Zoghbi, et l'autre algérienne, Cheba Zahouania, ont animé la soirée de clôture du Festival international de Timgad devant quelques milliers de spectateurs. Durant environ une heure et demie, la Libanaise, élégante, pulpeuse et pleine de charme, a fait danser le public en égrenant ses tubes, notamment Layali, Andam alik et Nassini lih. La Cheba oranaise n'en fera pas moins et tiendra en haleine les gradins jusqu'à une heure bien avancée de la nuit. En dépit d'une sonorisation bien en deçà de la prestation des deux artistes, la soirée, a été agrémentée par un intermède comique, confié aux «stars» de l'émission Lefhama, à la hauteur des attentes du public. Et ainsi, s'est achevée cette édition qui n'avait pas plus d'ambitions que les précédentes. En effet, l'édition qui s'est tenue du 4 au 13 juillet a connu une programmation en dents de scie. Si les grosses pointures, Mami, l'ONB, Nawel Zoghbi et Lotfi Double Kanon ont rempli leurs parts de contrats, d'autres invités ont fait des prestations peu appréciées par le public de Timgad. Certains, et malgré leur notoriété ont dû jouer devant des gradins vides ou presque, à l'image de Lounis Aït Menguelat et la Turque Aydan Kaya. Cette dernière a broyé du noir en chantant après des heures de retard devant seulement les agents de police et les vigiles, le public étant rentré avant. Le commissariat d'organisation du festival a eu beaucoup de mal à gérer les conséquences de la grève du personnel navigant d'Air Algérie. Mais pour ce qui est de son ressort, notamment la qualité artistique et l'organisation, il s'est attiré nombre de critiques. Le budget consommé par cette édition a encore fait jaser à Batna, où l'on s'attendait à mieux. Pour au moins deux raisons, l'édition qui s'achève n'a pas brillé par un cachet particulier : primo, le festival qui se tient pour la deuxième année consécutive au théâtre romain a perdu la magie et l'exception que lui procurait l'enceinte antique. Secundo : la majorité des artistes programmés donnent les mêmes concerts dans plusieurs autres villes durant la même période. Résultat : la 33e édition n'a été qu'un petit nuage sec qui n'aura pas apporté les averses culturelles dont a besoin la terre à Batna.