Vingt-deux syndicalistes de l'Entreprise du transport urbain et suburbain d'Alger (Etusa) ont entamé, hier, une grève de la faim illimitée devant le siège de la direction de l'entreprise, à Alger. Ils réclament l'application d'une plateforme de revendications socioprofessionnelles. «Nous avons mis en garde la direction de l'entreprise et envoyé un préavis de grève à tous les responsables du secteur du transport. Personne n'a réagi pour prendre en charge nos doléances légitimes et nous restituer nos droits élémentaires», déclare Djamel, membre de la section syndicale UGTA. «Nous resterons ici jour et nuits jusqu'à ce que nos problèmes soient réglés. Ce groupe de grévistes représente la majorité des travailleurs de l'Etusa. Soucieux de ne pas bloquer le transport à Alger, y compris le tramway, en cette période de canicule, nous avons choisi cette forme de contestation», ajoute-t-il. Les protestataires demandent, en particulier, l'annulation «des élections imposées» concernant le renouvellement des sections syndicales du 4 juillet, la dissolution du comité de participation (CP) et la révision du découpage électoral pour consacrer le droit syndical à tous les travailleurs sans exception. «Nous demandons aussi l'intervention du gouvernement en installant une commission neutre pour enquêter sur la gestion des affaires sociales de l'entreprise», exige Mohamed, un autre syndicaliste. Les grévistes réclament également l'augmentation des salaires de l'ordre de 25% avec effet rétroactif à partir de janvier 2008, le versement des collectes du départ à la retraite et du décès, la régularisation de tous les contractuels et l'application de la convention collective élaborée en 1997.