Devant le mutisme du minist�re des Transports, les diff�rentes sections syndicales de l�entreprise des transports urbains et suburbains d�Alger (ETUSA), ont opt� hier pour la gr�ve. Une gr�ve qui ne sera pas sans cons�quences sur les usagers et la circulation. Wassila Z. - Alger (Le Soir) - Aucun autobus de l'Etusa ne circulait hier dans la capitale. Pour cause, les quelque 2 100 travailleurs de l'Etusa ont d�cid� de porter haut leurs voix, par la voie de la protestation. Ainsi, une gr�ve �illimit�e� a �t� d�cid�e par les salari�s des diff�rentes unit�s de l'entreprise, et ce, jusqu'� satisfaction de leurs revendications. Les gr�vistes r�clament une reconsid�r�tion de leur situation salariale. En fait, suite aux retards cons�cutifs dans la perception de leurs salaires, les travailleurs de l'Etusa, toutes sections confondues, peinent � subvenir aux besoins de leurs familles. �Nous n'avons pas per�u nos salaires depuis plus d'un mois�, criaient les salari�s de l'unit� de Hassiba-Ben-Bouali. Un fait qui ne leur est pas nouveau d'ailleurs. �Cette situation s'est r�p�t�e plusieurs fois. Ce n'est pas un fait singulier�, nous explique un des salari�s regroup�s devant l'unit�. �Nos revendications portent principalement sur les salaires et les subventions�, nous explique Bouabbache Rabah, SG de la section syndicale de l'Etusa-Hassiba. Ce dernier rapporte que �les recettes de l'Etusa ne sont plus suffisantes pour assurer les salaires�. Le syndicat r�clame des subventions plus importantes. Selon ce m�me responsable, le mot d'ordre de gr�ve a �t� suivi � 100% . Il est � noter que ce premier jour de gr�ve est accompagn� de d�bats virulents sur le service minimum. Garanti en cas de gr�ve, ce dernier �n'est pas respect� par les gr�vistes�, soutient la majorit� des usagers rencontr�s. Le repr�sentant syndical de son c�t� certifie que �le service minimum sera assur� de 5h30 � 9h30� uniquement. Le d�partement des transports, de son c�t�, patine au lieu de trouver des solutions b�n�fiques pour tous. Cependant, ce sont les usagers des transports en commun qui sont pris en otages et ont clairement affich� leur m�contentement hier dans les diff�rentes stations urbaines. �C'est scandaleux de prendre en otage les usagers�, s'insurge Mohamed, qui essaie d�sesp�r�ment de trouver un taxi. �D�j� qu'en temps ordinaire, c'est la gal�re, mais les jours de gr�ve la situation devient catastrophique �, estime-il. Devant cet �tat de fait, les citoyens sont contraints de se ruer �sur les taxis�. �Mais le mieux serait de pratiquer la marche � pied�, sugg�re un des rares usagers de bonne humeur en ce premier jour de gr�ve.