Hier matin, un incendie d'origine inconnue s'est déclaré peu avant midi au niveau du bidonville Typhus où vivent, dans des conditions précaires, pas moins de 300 familles. Dépêchés rapidement sur les lieux, les pompiers ont mis plus de 3 heures pour maîtriser le sinistre. Selon la Protection civile, on dénombre cinq blessés légers dont trois appartenant au corps des sapeurs-pompiers. De leur côté, les habitants sinistrés parlent d'un enfant disparu. Selon des témoignages concordants, le nombre de baraques détruites par les flammes s'élèverait à une centaine. Ce sinistre, intervenant en pleine canicule, a provoqué, encore une fois, la colère des habitants de ce taudis situé à la lisière de Mostaganem, mais relevant de la commune de Sayada. Malgré la présence d'un impressionnant dispositif sécuritaire, plus d'une centaine de jeunes sont parvenus à organiser une marche vers le siège de la wilaya. Mais une fois arrivés au niveau de l'esplanade de la mairie, les brigades antiémeute sont parvenues à les canaliser vers cet espace qu'ils ont occupé. Obligeant la mairie à fermer les grilles d'accès, tandis qu'un cordon de CNS était déployé afin d'empêcher les manifestants d'accéder à l'intérieur de l'édifice. Dès la mi-journée, alors que les flammes continuaient de consumer les amas de plastique et de roseaux ayant servi à la confection des baraques, des rumeurs persistantes faisaient état de morts parmi la population. Très vite, ces rumeurs seront démenties par de nombreux témoins rencontrés sur le lieu du sinistre, mais également par les services de sécurité ainsi que par la Protection civile. Peu avant 15h, par crainte de se voir déclasser par les habitants du taudis, ceux du plateau de la Marine ont dressé des barricades au niveau de la rue principale, obligeant les automobilistes à faire un détour.