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La Saga des rois numides
Folio
Publié dans El Watan le 20 - 07 - 2011

Avant les Numides, il y avait trois grands Etats au Maghreb actuel. A l'Ouest les Maures, au Nord-Est les Mazaïlis, au Sud-Est les Asaïlis.
Si on écarte les Maures (actuel Maroc), on trouve que l'Etat numide, fondé par Massinissa, s'est basé sur les Mazaïlis et les Asaïlis. Le Roi Syfax commandait les Mazaïlis. Il était l'ennemi des Phéniciens installés en Tunisie (actuelle) ou Ifriquia (Africa ?). Gaïa, le père de Massinissa, régnait à Zama (environ de Tébessa ?) sur les Asaïlis. Gaïa était — par obligation — l'ami des Phéniciens. Il avait toujours peur de son «frère ennemi» Syphax. Gaïa choisit pour Massinissa la belle Sophonibe, fille d'Asdrobal, le puissant président du Sénat de Carthage. Il avait 17 ans. Elle en avait 15. Mais voilà que les Romains attaquent Ibéria (l'actuelle Espagne) chasse-gardée des Phéniciens. Scipion l'Africain, le nouveau commandant romain en Ibéria, remportait toute bataille livrée aux Carthagénois. Massinissa, qui aidait les Phéniciens avec la légendaire cavalerie berbère (Asaïlisienne), réussit cependant à «bloquer» Scipion. Asdrobal, acculé par son sénat — qui sentait les visées romaines en Africa — donna Sophonibe à Syphax et l'encouragea à prendre les terres des Asaïlis. Gaïa mort, les héritiers (Massinissa n'était pas héritier du trône à l'époque) s'entretuaient. C'est à ce moment que Massinissa décida de rallier les Romains. Ces derniers débarquèrent à Rossicada (Skikda) tandis que les fidèles de Massinissa réussirent à vaincre Syphax et le chasser de Zama. Bientôt, les deux armées feront jonction et kidnapperont Syphax. Massinissa rentra en vainqueur dans l'antique Cirta (Tacerdite) de Syphax.
Charles André Julien, auteur de L'histoire de l'Afrique du Nord, dit : «Malheur aux peuples dont l'histoire a été écrite par leurs ennemis !» Parmi ces peuples : les
Berbères ! Que pouvait ajouter le professeur Messaoud Djennas aux historiens romains, arabes ou à un degré moindre phéniciens sur l'histoire de la Numidie ? Et pourtant, il a fait du meilleur qu'il a pu. Il vient de nous réconcilier avec notre «profonde histoire», celle des historiens indépendants, amoureux de leur pays et surtout jaloux d'un patrimoine inestimable, celui-là même que Djennas voudrait partager avec la «jeunesse algérienne» assoiffée de savoir, «d'histoire propre», loin de celle des «historiens du pouvoir !». Il y a quelques mois, Arte diffusa un documentaire sur Zama. Un archéologue tunisien (vedette du doc !) a dit que les archéologues (son équipe) a — presque — trouvé les «restes de Zama» capitale de Gaïa, tout en axant ses commentaires sur la dernière bataille livrée par Hannibal à Scipion ! Point de Gaïa ! Normal, puisque les Tunisiens revendiquent le plus grand général de tous les temps (Hannibal) !
Alors, où sont les archéologues algériens ? Marie-France Bryslance, qui a écrit la plus belle biographie (à ce jour) de Massinissa(1), dit que Zama, construite en «toub» était bien au sud-est de l'Algérie actuelle (Tébessa), Biskra ou même El Kantara ? C. A. Julien la situe presque au même endroit (d'après les Romains).
Un riche pays comme l'Algérie qui ne diligente aucune recherche archéologique sur Zama ! Mémoire trouée ou obstruée ?
Le professeur Djennas a voulu «désenclaver» Zama, Cirta, Rossicada et autres Sétifis. Il aime tellement l'Algérie qu'il a soigné, depuis 30 ans, les yeux(2) des Algériens afin qu'ils voient les Syphaxe, Massinissa, M'cibça, Jughurta, Takfarinas, Juba I et Juba II !
Il y a réussi. Son livre se lit comme un «grand roman» !
-1) Je rends hommage à mon ami (que Dieu prolonge sa vie) Noureddine Benferhat qui a édité M. F. Bryslance (en arabe et en français)
-2) M. Djennas est professeur d'ophtalmologie. Il a été consacré dans les années 1970 et 1980 comme le meilleur dans sa spécialité (CHU de Beni Messous, Alger)


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