Le chanteur marocain, Saïd Senhadji, qui se produit pour la première fois à Djemila (la belle) a, le moins que l'on puisse dire, sauvé la mise. L'absence du public est l'un des faits saillants de la deuxième soirée de la 7e édition du festival de Djemila. L'entame tardive du spectacle, qui n'a débuté qu'aux environs de 23h30, est l'autre point noir de la manifestation, qui propose pourtant des plateaux de choix. Cela dit, les prestations de cheb Arras, du chanteur kabyle, Youcef Dally, et du Marocain, Saïd Senhadji, qui se produit pour la première fois à Djemila (la belle) ont, le moins que l'on puisse dire, sauvé la mise. Avant d'entrer en transe avec les vedettes précitées, le public a dû d'abord apprécier le style chaoui représenté par Bouzaher qui a, au grand plaisir des présents, repris avec brio les anciens tubes du célèbre Aïssa El Djarmouni tels que Aïn Karma et Arouah, Arouah. Cette belle entrée en matière a préparé le terrain au chanteur marocain Saïd Senhadji, qui a réveillé le public. Fait de rythme et de danse, le spectacle du représentant de la musique populaire marocaine a mis, le moins qu'on puisse dire, le feu aux planches. Le public, qui en redemandait, a transformé l'esplanade de la vieille cité en scène de danse où des gens de divers horizons et régions se sont mis à danser et chanter Touahecht El Kamla, Chitana Al Guenaoui, Alwa, Zid dardak, les plus connus des morceaux de Senhadji, qui a réussi à marquer de bons points à Djemila, où on a découvert une autre facette du chaâbi marocain. Venu faire le plein de sensations joyeuses et se défouler, le public, qui ne voyait pas le temps passer, a répondu présent à l'appel du chanteur kabyle, Youcef Dally, qui a égayé l'assistance à l'instar de Azzedine Bouabdallah et de cheb Miloud, qui ont interprété trois chansons chacun. Attendu par un public en délire, l'enfant du bled, qui est en outre l'autre porte-flambeau de la chanson sétifienne, cheb Arras, est monté sur scène vers 2h ; ce fut l'autre clou de la soirée caractérisée par le forfait du public qui a raté une occasion de passer une agréable soirée estivale. Il convient de préciser que la timide campagne publicitaire n'ayant pas impliqué les organes de la presse écrite est, dans une certaine mesure, l'une des causes du forfait du public ne captant plus l'Unique…