Les étudiants en médecine de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou (UMMTO), qui suivent des modules au niveau du sanatorium de Belloua, travaillent dans des conditions lamentables, avons-nous constaté. L'amphithéâtre, qui sert de salle de cours pour une centaine d'étudiants, se trouve dans un état de dégradation avancé. Il est dépourvu d'un minimum de conditions pour permettre le bon déroulement de la pédagogie. Situé au rez-de-chaussée de l'établissement hospitalier partiellement rénové, cet amphithéâtre, ne dispose d'aucune bouche d'aération, remarque-t-on. Les fenêtres sont toutes fermées et l'odeur de l'humidité se fait sentir dès que l'on accède à l'intérieur. L'absence d'un entretien régulier, affirment des étudiants en sixième année, a favorisé la formation d'épaisses couches de poussière sur le sol et les tables. De l'intérieur des sanitaires, inutilisables, il se dégage une odeur nauséabonde. Ces derniers ont été transformés en décharge qui attire des parasites. Les lavabos, la tuyauterie sont envahis par la rouille et la moisissure. La boiserie qui sert de couvercle pour les conduites d'évacuation des eaux usées s'est effritée, laissant ainsi l'eau couler directement sur les murs qui nécessitent d'être repeints. La plupart des néons ne fonctionnement pas et certains interrupteurs ont été arrachés. Durant ces froides journées de la saison hivernale, les chauffages sont hors d'usage. Pourtant, le reste de l'hôpital est bien chauffé, avons-nous constaté. Les murs de la cage d'escalier menant à cet amphithéâtre sont fissurés. Les araignées en ont profité pour tisser leurs toiles qui accrochent les bactéries, source de multiples infections virales, alerte-t-on. Des représentants des étudiants déclarent que tous les responsables de l'établissement et ceux de la faculté de médecine à l'UMMTO ont été interpellés, à maintes reprises, mais la situation demeure la même depuis plus de cinq ans.