L'amenokal Hadj Moussa Akhamokh, décédé hier matin à l'âge de 84 ans, a été inhumé dans l'après-midi au cimetière Rahma de la ville de Tamanrasset. Dans son oraison funèbre, l'imam de la mosquée de Tamanrasset a souligné les valeurs et le long parcours militant de feu Hadj Moussa Akhamokh, symbole du « patriotisme et du militantisme pour la préservation de sa religion et de sa patrie et membre actif dans la région de l'Ahaggar ». Le défunt, né en 1921 à Tamanrasset, est descendant d'une famille des tribus des Touareg du Hoggar. Son père, Akhamokh Akihma, et son frère aîné Bey Akhamokh et enfin Hadj Moussa Akhamokh ont été à la tête des tribus de la région de 1941 à 1951, 1950 à 1975 et de 1975 à ce jour. Le défunt fut le premier président de l'APC de Tamanrasset postindépendance jusqu'à 1975, puis mouhafadh du FLN, membre de son comité central, député au Parlement de 1976 à 1991 et membre du conseil consultatif de 1991 à 1997, avant d'être membre du Conseil de la nation en 1997. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, dans un message, repris par l'APS, adressé à la famille du défunt a souligné que « le Tout-Puissant a rappelé à lui ce vaillant moudjahid, militant et compagnon fidèle qui a quitté ce monde pour la vie éternelle ». Le chef de l'Etat a rappelé les principales étapes ayant marqué le parcours militant du défunt qui avait rejoint les rangs de la Révolution nationale, « où il fut connu pour sa loyauté dans la défense de son pays et pour son intelligence qui le distinguait de ses compagnons d'armes avec lesquels il est resté attaché jusqu'à l'indépendance ». Le défunt « fut l'aménokal de sa région, chef des valeureuses tribus de l'Ahaggar et l'une de leurs éminentes personnalités », souligne le président Bouteflika.