Inauguré le 18 juillet, ce programme se poursuivra pendant dix jours autour d'une palette artistique que forment les arts plastiques, le dessin et le film d'animation. Une exposition de peintures de l'artiste plasticien Saïd Atek, établi en France, a été montée dans le hall du TRB. Son intitulé, «Asmekti», suggère un travail sur la mémoire qui constitue aussi la raison d'être d'un atelier créé à cette occasion. Animé par l'auteur de l'exposition et assisté par le plasticien Smaïl Ouchène, cet atelier a été ouvert aux habitants de la ville désireux de contribuer à cette forme de construction artistique de la mémoire à l'aide, notamment, de «leurs archives personnelles». Le programme d'échanges se concrétise aussi à travers l'atelier animé par le dessinateur Patrice Marchand et le plasticien Djamel Bouali, et portant sur le dessin avec réalisation de petits ouvrages à partir de différents objets. L'objectif étant de «partager des idées, garder une trace et… recommencer». Animé par Nicolas Diologent, créateur de films d'animation, et assisté par Amokrane Makhloufi, un autre atelier a mis à contribution l'imaginaire de quelques citoyens rencontrés dans la rue, pour faire de leurs histoires la substance d'un projet d'écriture d'une histoire mise en images, d'où naîtront, grâce à la magie du cinéma, des films d'animation. L'atelier s'est aussi nourri de la «richesse» de la rue d'où l'on a puisé des éléments et réalisé, entre autres créations, des bruitages et des musiques. Le public a été convié, depuis vendredi dernier, à découvrir les films d'animation réalisés par cet atelier et projetés en nocturne au niveau de la maison de la culture et quelques endroits de la ville : la très touristique Brise de mer, les quartiers populeux d'Iheddaden et de la Sifa et à Sidi Soufi. PLACE GUEYDON, THéâTRE URBAIN L'ex-place Gueydon, l'esplanade de la maison de la culture, la Brise de mer et la place Manuel Texeïra Gomès accueilleront, mardi et mercredi, des spectacles du théâtre de rue montés par le cercle de La Litote, avec Luc Perrot, Jérome Lefèvre, Mohammed Kotbi et l'assistance de deux comédiens du TRB, Nesrine Aïtout et Farid Cherchari en l'occurrence, ainsi que Meziani Fodil, un jeune comédien amateur. Le projet consiste, selon ses concepteurs, à «raconter les familles en favorisant la rencontre des lignées matrilinéaires et patrilinéaires, passant de la grand-mère ou du grand-père à la petite-fille ou au petit-fils». L'objectif ? «Construire les ‘‘mythes du quotidien'' et faire se rencontrer les histoires de familles kabyles et normandes, pas si différentes…». Ce riche programme sera clôturé ce mercredi et, entre-temps, Annie et Alain Coci, deux artistes haut-normands, auront réalisé un reportage filmé et en photos de cette expérience nouvelle pour servir de témoin «de retour en Haute-Normandie pour contribuer au développement du volet culturel de la coopération entre les deux régions». «Ce déplacement sera bien sûr l'occasion de faire le point, à l'invitation des autorités locales, sur la coopération entre nos deux régions : son volet interuniversitaire ‘‘Seine – Soummam'', qui se poursuit et se concrétise, et les autres actions qui peuvent être envisagées de part et d'autre. Pour que la coopération entre les sociétés civiles de nos deux régions puisse demain enfin s'épanouir et bousculer tous les préjugés qui entravent la libre circulation des intelligences et des énergies créatives», a écrit sur le Net, Claude Taleb, vice-président de la région de Haute-Normandie.