Ce jeune-là, au contraire, cherche toujours à donner au pays les rêves qui lui manquent. «Masques et Bergamasque, sous les masques, quel dessein...», est le titre d'une exposition organisée à la galerie Baya, dans laquelle, les relations humaines et les valeurs sociales ainsi que la communication entre les êtres humains constituent les thématiques principales de cet artiste. De qui s'agit-il? Amor Idriss Lamin Dokman, cet artiste plasticien, qui ne cesse de nous impressionner par ses activités culturelles et ses choix en sujet. Ce jeune-là, au contraire, cherche toujours à donner au pays les rêves qui lui manquent. C'est le vrai rôle de l'artiste, dont le parcours ne laisse personne indifférent. D'ailleurs, ses oeuvres font partie de la collection du Musée national des beaux-arts d'Alger. Il compte à son actif 24 expositions individuelles en Algérie et à l'étranger (France, Tunisie, Corse, îles Canaries...). ainsi que de nombreuses participations à des manifestations culturelles et artistiques. Comme il a été commissaire de plusieurs expositions nationales et internationales. Cette collection est le fruit d'un travail de recherche d'une année autour du masque et de sa place dans les différentes civilisations. Elle regroupe 22 oeuvres réalisées selon les techniques mixtes (collage, dessin, papier collé et peinture) sur un support plastique caractérisé par une riche texture. «C'est une recherche graphique où est mis en relief le volume du visage», a indiqué l'artiste-peintre. «J'ai voulu donner l'impression de sortir le visage du fond du tableau et lui donner une certaine force», a précisé l'exposant, expliquant qu'il a oeuvré pour donner un équilibre au niveau de chaque masque et pour éviter la répétition d'une oeuvre. «Le seul point commun entre ces créations est que dans chaque graphisme et chaque couleur il y a un message par rapport à une histoire», a-t-il dit. «Dans chaque civilisation, le masque a une histoire et véhicule toute une symbolique», a relevé, par ailleurs, l'artiste, expliquant que par exemple pour le tableau portant le titre le Roi Soleil, il a choisi une texture en relief avec un graphisme coupé pour donner l'impression du soleil. L'artiste a choisi une palette de couleurs en fonction de chaque thématique, à laquelle il associe parfois les signes et symboles propres à chaque civilisation. A propos du choix des thématiques traitées, Dokman précise que «le choix d'un seul thème par exposition est un excellent exercice pour l'artiste au niveau de la création et en même temps, cela permet au visiteur de comprendre l'exposition et de mieux apprécier la peinture». Cette série d'oeuvres (exposition), se veut la suite de celle consacrée au visage, partie du corps que le peintre considère comme le reflet de l'âme. Ces oeuvres semblent mener l'artiste vers un questionnement toujours plus vaste. Le sujet suppose donc que nous ayons un certain rapport avec la réalité (perception, connaissance, mémoire). Il s'agit ensuite de réfléchir aux rapports qu'ils entretiennent l'un avec l'autre, et plus précisément de se demander quel est le rôle de l'art quand il est exposé à la réalité.