Les éléments de la Protection civile, affiliés au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), demandent le départ «pur et simple» du directeur général de la Protection civile, Mustapha Lahbiri. Le Snapap a appelé, dans un communiqué rendu public hier, l'ensemble des officiers et des agents de la Protection civile à participer au mouvement de protestation programmé pour la deuxième semaine du mois de septembre prochain. Les rédacteurs de ce communiqué estiment que le colonel Lahbiri et la direction générale de la Protection civile n'ont pas tenu leurs promesses de prendre en charge les problèmes socioprofessionnels des éléments de ce corps. «Le départ de l'actuel directeur général est plus que nécessaire puisque c'est le premier responsable de tous les problèmes qui rongent la DG, engendrés par sa mauvaise gestion», souligne le premier responsable du syndicat de la Protection civile. Et d'ajouter : «Nous réclamons l'envoi d'une commission d'enquête ministérielle commune aux ministères de l'Intérieur, de la Justice et des Finances pour faire la lumière sur la gestion de la DG afin de protéger l'argent public et d'obliger les responsables à respecter les lois de la République.» Le Snapap réclame, dans la foulée, la publication d'instructions ministérielles «strictes» interdisant «les sanctions abusives et la hogra» contre les agents de la Protection civile. Les contestataires demandent également la révision du statut particulier, qualifié de «décevant». Comme la majorité des secteurs de la Fonction publique, les agents de la Protection civile aspirent à un régime indemnitaire et à des salaires «dignes». Le Snapap exige, en outre, la réintégration de tous les agents «radiés abusivement» des rangs de la Protection civile. Ce syndicat autonome profite aussi de cette mise en garde, envoyée en des termes à peine voilés au DGPC, pour dénoncer l'atteinte aux droits syndicaux. Selon les signataires de l'appel au mouvement de contestation, la Fédération nationale des agents de la Protection civile subit des pressions énormes de la part de la DGPC et de ses directions au niveau des wilayas pour empêcher toute activité syndicale. Pour rappel, les agents de la Protection civile ont organisé, en mars 2011, un sit-in devant le siège de l'UGTA, à Alger.