Une quarantaine de pompiers ont été empêchés, hier, de tenir un rassemblement devant la direction générale de la Protection civile. Selon Mourad Tchikou, président de l'Union nationale de la Protection civile affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), les forces de l'ordre «ont encerclé tout le siège, empêchant les agents de la Protection civile de tenir leur sit-in». Le syndicat ne compte pas mettre fin à ce mouvement de protestation. Un autre sit-in est prévu devant le siège de leur direction générale, avant la fin du mois de décembre. «Nous allons organiser chaque 2 ou 3 mois un sit-in jusqu'à la satisfaction de nos revendications», a insisté M. Tchikou, qui a rendu visite à notre rédaction. Les protestataires demandent le départ du directeur général de la Protection civile ; ils exigent également la réintégration de tous les syndicalistes suspendus jusque-là en raison de leurs activités syndicales. Les pompiers interpellent également le ministre de l'Intérieur afin de mettre fin à ce qu'ils qualifient de «hogra et corruption» au sein de l'institution de la Protection civile. OULD KABLIA INTERPELLE Les soldats du feu déplorent aussi la dégradation de leurs conditions sociales. La situation semble avoir atteint son apogée : «Pas de promotion, pas de récompense pour les pénibles tâches que nous assurons. Que du mépris et des sanctions de la part des dirigeants», déplore l'un des agents de la Protection civile qui se sont déplacés à la maison de la presse Tahar Djaout. La seule voie qui leur restait pour exprimer leur ras-le-bol. Ces employés appellent à l'ouverture d'un débat sur leurs problèmes socioprofessionnels. Ils dénoncent le mépris et la répression qu'ils subissent quotidiennement. «Durant les périodes difficiles (inondations, séismes…) on ne voit sur le terrain que les agents de la Protection civile. On est exposé constamment au danger. Tandis que les responsables sont tous dans leurs bureaux. Quand il s'agit de récompense ou de promotion, on est toujours mis à l'écart», regrette un sapeur-pompier.