Les tentatives d'immolation n'ont pas cessé depuis le mois de janvier, le début de la vague de protestations sociales ayant secoué plusieurs régions du pays. Lundi dernier, un ouvrier, répondant aux initiales de S. M., âgé de 34 ans, travaillant pour le compte de la Société de maintenance industrielle et fours (SMIF), filiale du groupe ERCC de la cimenterie de Sour El Ghozlane, au sud de Bouira, a tenté de s'immoler par le feu devant le siège de la direction de la filiale en question. Le jeune, qui participait à une manifestation de protestation de travailleurs contractuels réclamant leur réintégration dans leurs postes respectifs, s'est aspergé d'essence. Il a été secouru par ses collègues, affirment nos sources. Notons qu'il ne s'agit pas de la première tentative signalée à ce niveau, puisqu'au début de la semaine écoulée, un protestataire s'était mutilé à l'aide d'une arme blanche, ont témoigné les travailleurs de cette société ayant assisté à la scène. Il convient de souligner que plus de 30 personnes observent depuis une dizaine de jours un rassemblement devant le siège de la SMIF pour protester contre les décisions de licenciement qualifiées d'injustes. Ils exigent des responsables de cette unité industrielle leur réintégration. Les protestataires ont revu également leurs revendications à la hausse. Désormais, ils exigent le départ pur et simple du directeur de la filiale. Pour ce faire, les contestataires ont occupé depuis hier les bureaux de l'administration. «Ils ont mis fin à nos contrats de deux 2 mois sans qu'ils (les responsables, ndlr.) nous fournissent des explications», dénonce Saïdani Mourad. «Non à la Hogra, Non au terrorisme administratif», scandaient-ils. Les contractuels de la SMIF menacent de radicaliser leur mouvement au cas où leur revendication ne serait pas satisfaite. Nos tentatives de joindre le premier responsable de la SMIF sont restées vaines.