Il semblerait que des difficultés d'ordre interne empêchent les deux parties de résoudre le conflit. La date du 31 juillet avait été fixée par les deux parties pour sortir avec des réponses concluantes. Cependant, depuis leur dernière réunion, dimanche dernier, le collectif du PNC et la direction d'Air Algérie ne sont pas parvenus à un accord. Cet ajournement peut aussi traduire un blocage difficile à surmonter. Le PNC, auteur de deux grèves qui avaient paralysé la navigation, ne compte pas quitter la table des négociations sans arracher des points. «Si la direction d'Air Algérie cherche à gagner du temps ou à décourager le PNC, c'est peine perdue. La direction ne doit pas croire que nous allons renoncer à nos revendications», nous a affirmé un steward. Nazim Maïza, membre du collectif du PNC participant à la commission de négociation, a expliqué que «les pourparlers butent sur des problèmes techniques». La même explication est fournie par Yacine Hamamouche, représentant du collectif : «Les négociations sont difficiles. C'est long et laborieux. Nous continuerons à négocier doucement et sûrement, mais cela risque de durer.» Toutefois, a-t-il précisé, «rien de concret n'émane des discussions ayant eu lieu jusqu'à aujourd'hui. Depuis notre grève, aucune de nos revendications n'a été appliquée». Dimanche dernier, les négociations avaient été retardées. «Nous avons perdu toute la matinée, car 20 de nos collègues n'ont pas été rétablis dans leur travail comme cela a été convenu lors de l'arrêt de la deuxième grève. Ils ont été entendus par des personnes qui n'avaient pas participé au débrayage. Ce que nous avons considéré comme une provocation», a ajouté M. Hamamouche. La clé du problème paraît simple à trouver ; les contestataires ne veulent plus être classés comme personnel navigant au sol. «Une fois notre statut modifié, on pourra dire que justice est faite. Depuis 1999, les stewards et les hôtesses ne sont plus considérés comme personnel navigant commercial. Cela doit changer», a indiqué le représentant du collectif PNC. La direction d'Air Algérie estime de son côté que la compagnie n'est pas en mesure d'augmenter les salaires, craignant un effet boule de neige.