La BDL reçoit plus de 300 personnes par jour, a indiqué une source proche du service des prêts sur gage de la Banque de développement local. En effet, cet établissement spécialisé dans les prêts sur gage, situé près de l'ex-marché Karguentah, ne désemplit pas, notamment en ces premiers jours de ramadhan. Les clients, qui occupaient l'immense salle de réception faisant face aux guichets, étaient constitués pour la plupart de femmes de tous âges et de quelques hommes. Notre interlocuteur explique cette situation par le relèvement du prix de l'or gagé qui est passé de 500 à 1000 DA ainsi que par les grands évènements religieux et autres. Cependant, si cette situation a boosté le monde de l'or, il n'en demeure pas moins que, pour certaines personnes, le prêt sur gage constitue la seule alternative de sortir de cette véritable impasse. En effet, pour cette dame, gager son or qu'elle conservait pour sa fille, était devenu un impératif afin de nourrir sa famille: «mon mari est malade et sans travail ! Avec des enfants à charge, je suis obligée de gager mon or pour faire face aux dépenses du ramadhan» a-t-elle indiqué. D'autres cas existent, à l'instar de cette vieille dame rencontrée sur les lieux, qui s'apprêtait à procéder à la signature de la convention dans le but de pouvoir payer les frais d'hospitalisation de son fils gravement malade. «Ce prêt sur gage ou crédit rapide est fourni au bout de 5 minutes», dira cette source qui précise que les procédures sont très simplifiées. Le client n'a qu'à passer devant le guichet d'engagement pour satisfaire certaines obligations, notamment le nombre de carats fixé à 18 et son poinçonnement. Ce prêt égal au tiers de la valeur gagée est accordé sans autre formalité, le client bénéficiant du montant accordé et d'un contrat signé par les 2 parties.