Les Bourses mondiales ont continué d'être déboussolées, hier, en raison de la crise des prêts hypothécaires à risques aux Etats-Unis, mais un rebond momentané à New York à la mi-journée a permis aux marchés européens de limiter leurs pertes, voire de finir dans le vert. Wall Street n'a toutefois pas pu confirmer ses gains et a connu une fin de séance difficile. L'indice Dow Jones est repassé sous les 13 000 points (-1,29%) pour la première fois depuis fin avril en clôturant à 12 861,47 points, et l'indice de la Bourse électronique Nasdaq a cédé 1,61%, terminant au plus bas depuis début avril. “Il n'y a eu aucune nouvelle d'importance, le marché continue de s'inquiéter du problème des subprimes”, a indiqué Owen Fitzpatrick, analyste à la Deutsche Bank. Comme hier, “nous avons encore eu un petit rebond dans la matinée, mais il semble que chaque après-midi, on recule”, a noté l'analyste, soulignant qu'avec un volume d'échanges “plus léger qu'en général”, il n'y avait “pas eu beaucoup d'activité”. Après avoir annulé une première opération pour des raisons techniques, la Réserve fédérale (Fed) a de nouveau injecté 7 milliards de dollars sur les marchés financiers. Cela porte à 71 milliards le montant des fonds injectés depuis jeudi dernier par la Fed pour empêcher une contraction des sources de crédit découlant de la crise dans le secteur des prêts hypothécaires à risque (dits “subprimes”). Mais les chiffres sur l'inflation aux Etats-Unis, publiés avant l'ouverture de la séance à Wall Street, ont également montré que l'inflation restait présente dans l'économie américaine même si le rythme de hausse des prix a un peu ralenti en juillet. Cela réduit d'autant la marge de manœuvre de la Banque centrale américaine pour baisser ses taux et apporter une bouffée d'oxygène aux marchés. Les principales places européennes, qui avaient fortement baissé dans le sillage de l'Asie jusqu'à l'ouverture de Wall Street, se sont reprises grâce au rebond momentané de New York.