Devant la persistance de la situation endémique de la fièvre typhoïde dans le chef-lieu de wilaya de Annaba, Djamel Ould Abbès, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a réagi. Selon des sources sûres, il a instruit le directeur de la prévention au niveau central à l'effet de dépêcher une commission d'enquête à Annaba. Maladies à déclaration obligatoire, la fièvre typhoïde a apparu le 7 juillet dernier, et la première personne atteinte réside à la cité Rym.Depuis, l'on a constaté l'apparition de cas sporadiques de fièvre typhoïde avant que la situation s'aggrave et passe à l'épidémie. Selon le professeur Louar, médecin-chef du service infectiologie à l'hôpital Dorban du CHU Ibn Rochd de Annaba où sont hospitalisés tous les malades atteint de la typhoïde, «depuis le 7 juillet 2011, 35 personnes ont été déclarées malades de la fièvre typhoïde et 22 en cours de confirmation. Dix-neuf individus ont été hospitalisés, dont 9 ont quitté le service après avoir été pris en charge. Le reste, c'est-à-dire 5 hommes et 5 femmes, est toujours alité et n'a pas encore été autorisé à quitter le service. Mon service n'a enregistré aucun décès.» Agées de 15 à 40 ans, les victimes de cette maladie infectieuse due à la bactérie la salmonelle résident toutes à la cité Rym. Ce qui a donné lieu à une enquête épidémiologique, dont l'objectif est l'identification de la source de contamination. Identifiée, cette dernière, selon la circulaire n°1126 du 17 novembre 1990, «devra être traitée, aménagée ou supprimée, selon le cas. Cette action doit se faire en liaison avec les services de l'APC et /ou de l'hydraulique». Or, l'Algérienne des eaux (ADE) nie catégoriquement que ses réseaux soient à l'origine de la contamination et impute l'épidémie à la consommation des pastèques irriguées à l'eau usée.